En France, la part des constructions en bois a beaucoup augmenté ces 10 dernières années, suivant les périodes, se concentrant plus sur des réalisations de grande envergure lorsque le secteur des ouvrages individuels se ralentit. Avec une croissance en volume de 5% en 2022, pour les logements en bois neufs, surtouts tirés par les logements collectifs, les ouvrages en bois continuent d’avoir un bel avenir face à eux surtout dans l’ère actuelle où la recherche de matériaux authentiques et moins impactants est primordiale.
Les catégories de bois
On peut simplifier le classement des bois en 3 catégories :
– les bois tendres, souvent des résineux (mélèzes, pin, Red Cedar...), sont des bois poreux qui nécessitent une protection riche et garnissante se combinant aux fibres du bois pour le protéger en profondeur, efficacement et durablement ;
– les bois durs, difficilement imprégnables (type châtaignier, chêne...), il faut un produit qui pénètre dans le bois et ensuite l’imprègne en profondeur pour assurer sa longévité ;
– les bois exotiques, présentent des pores très fins et serrés et il est très difficile de faire pénétrer une protection dans ces bois. Il est donc impératif d’avoir une solution très ciblée pour s’adapter à cette densité.
Quel type de bois pour quel support ?
Des fonctions différentes, des requis spécifiques :
– les bois tendres sont plus souvent utilisés pour les supports verticaux extérieurs : bardages, volets... Ces essences sont plus faciles à travailler pour les bardages que les bois durs moins « souples ». De plus, n’étant pas en confrontation directe avec les eaux de pluie et les UV, ils vont moins souffrir de leurs agressions et bien que moins durables que d’autres essences, ils vont bien résister en vertical. Ils sont parfois aussi moins onéreux ;
– les bois durs eux sont plutôt destinés aux parties bois de l’habitat en intérieur : escalier, parquet, portes, lambris, etc. également pour les volets. Leur densité et leur stabilité les fait durer pour des usages intensifs à condition d’y appliquer la bonne finition ;
– les bois exotiques, à l’origine destinés aux ponts de bateaux de par leur résistance aux conditions climatiques rigoureuses, sont passés sur la terre ferme et généralement attribués aux terrasses et parfois certains parquets ou ouvrages intérieurs de par leur bonne longévité. Leur densité et leur aspect sont idéaux pour ces ouvrages qui subissent un usage extérieur intensif et des agressions climatiques de plein front, tout en offrant une belle esthétique.
Pourquoi les bois s’abîment ?
Le bois s’assimile à la peau et il faut en prendre soin de la même façon que l’on s’occupe de sa peau. Il faut le protéger des agressions extérieures quotidiennes : UV, humidité et variations hygrométriques, pollution, vent, pluie, air marin, gel, etc.
Quels sont les ennemis du bois ?
L’eau, présente dans le bois, entraîne naturellement des variations hygrométriques dans le support mais les intempéries intensifient le phénomène : avec l’eau, le bois gonfle puis dégonfle lorsqu’elle s’évapore. Sous les effets des variations hygrométriques, il s’use et se délamine, c’est-à-dire qu’il se désagrège en petites lames : la structure même du bois est abimée irrémédiablement. L’eau est également l’un des éléments moteurs pour nourrir tous les insectes et les champignons qui peuvent attaquer et envahir le bois.
Les UV, agissent sur la lignite, composant du bois avec l’eau et la cellulose, s’altère et engendre le vieillissement du bois. Le support va blanchir, griser et aller jusqu’à se fendiller. Plus le soleil est fort, plus il vieillira prématurément.
Lasurer, huiler ou saturer ?
Différents produits assurent la protection du bois:
– les lasures protègent contre le vieillissement en laissant un film en surface. Elles sont souvent utilisées pour les bardages en montagne, étant donné leur bonne tenue. Néanmoins, leur film finit par s’écailler et il faut décaper avant d’effectuer la maintenance. Elles ne doivent jamais être utilisées sur une terrasse;
– les huiles donnent un aspect chaleureux au bois et sont généralement aussi appliquées sur les bardages mais elles peuvent noircir sous l’effet des UV et de l’eau et encrasser le bois. Il faut décaper au moment de la maintenance ;
– les saturateurs imprègnent et rentrent dans le bois pour le protéger en profondeur. L’aspect chaleureux et le veinage du bois est préservé, il n’y a pas de film en surface et la maintenance est simplifiée car il n’y a pas besoin de décaper, un simple nettoyage suffit. Les saturateurs sont de plus en plus utilisés pour les bardages et depuis longtemps sur les terrasses.
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