Le confinement, révélateur des inégalités dans la qualité du logement

L’Association QUALITEL publie avec l’Institut Ipsos les résultats de l’une des enquêtes les plus complètes menées à ce jour sur le logement et le confinement, avec un échantillon représentatif de 2 600 Français qui ont répondu à 63 questions et noté leur logement sur la base de 17 critères (confort thermique, isolation acoustique, qualité des matériaux, ventilation, luminosité etc.) qui composent le Qualiscore, indice de la qualité perçue du logement.

École, travail, loisirs... c’est tout leur quotidien que les Français confinés ont dû revisiter pendant 2 mois. Au cœur de ces nouveaux modes de vie improvisés, un élément charnière : le logement. Perçu et vécu comme un « cocon », celui-ci a pu aider à vivre cette période inédite et complexe. À l’inverse, moins bien supporté, il a aussi pu contribuer à générer des tensions supplémentaires. Dans tous les cas, alors que la vie commence à reprendre un cours « plus normal », l’étude QUALITEL – IPSOS le montre : le confinement a révélé et confirmé l’importance de la qualité du logement dans la vie des Français.  

L’importance de la qualité du logement plus que jamais confirmée, mais des inégalités observées

Cette période de confinement a été un révélateur de l’importance de la qualité du logement pour les Français, pour le meilleur et parfois pour le pire.  Un grand nombre de Français ont plutôt, voire beaucoup, apprécié leur logement pendant ces deux mois. Une part non-négligeable (34 %) affirmaient même, au bout de 6 semaines, « qu’ils pourraient vivre en confinement très longtemps sans problème ». Mais qui étaient ces confinés « heureux à la maison » : des personnes plutôt âgées de 60 ans et plus, vivant en couple, propriétaire d’une maison en commune rurale. Ce sont ceux qui donnent la meilleure note à la qualité de leur logement, 7,2/10 contre 6,7/10 pour ceux qui avouaient « commencer à en avoir marre ».Certains ressortent même de cette période avec un attachement renforcé à leur domicile : 37 % affirment avoir « adoré » leur logement pendant le confinement. A contrario, 20 % de Français, soit près de 8 millions de foyers, ont déclaré avoir « mal supporté » leur logement pendant le confinement. Parmi eux, on trouve une sur-proportion de jeunes (28% des – 35 ans), de personnes seules (26 %), en appartement (29%) avec des revenus modestes (32% des personnes gagnant moins de 1250€).

Facteurs qui ont contribué à vivre plus ou moins bien le « mode confiné »

La catégorie d’agglomération

Sans surprise, la France des campagnes qui juge en temps normal plus favorablement la qualité de son logement a globalement mieux vécu le confinement. 65% des personnes vivant en zone rurale ont estimé que leur logement était tout à fait adapté pour vivre confiné, 47% pour les personnes vivant dans une grande métropole (35% pour l’Île-de-France).

En appartement ou en maison

Un des éléments particulièrement discriminant pour avoir bien vécu le confinement est le fait d’habiter en maison plutôt qu’en appartement. Les habitants d’appartement qui évaluent la qualité de leur logement à 6,2/10, n’ont été que 28% à juger que leur logement était tout à fait adapté à une vie confinée, contre 65% de ceux vivant en maison avec une note de 7,1/10.

Propriétaire ou locataire

Les propriétaires ont également noté plus généreusement leur logement en cette période de confinement (7,3/10), par rapport aux locataires (6 en moyenne et 5,7 pour les locataires de logements sociaux). Et ce sont ces mêmes propriétaires, qui à 61%, ont trouvé que leur logement était tout à fait adapté au confinement (33% pour les locataires).

Un vrai luxe : l’espace

Sans surprise, la surface du logement a constitué l’un des critères les plus décisifs pour bien vivre le confinement : seul 1 Français sur 4 habitant dans moins de 75m² (hors studio) a jugé son logement tout à fait adapté au confinement, une proportion passant à près de 8 Français sur 10 pour ceux habitant dans plus de 120m². Dans le détail, ceux qui ont jugé leur logement inadapté l’ont principalement expliqué par le manque d’un espace extérieur (52%), une surface globale trop petite (49%) ou l’absence d’une pièce pour s’isoler (33 %). Le grand confinement de 2020 pourrait ainsi marquer un tournant dans cette « conquête de l’espace ».

Vers de nouveaux horizons

38 % des habitants d’appartements affirment que cette période leur a donné envie de déménager, soit un chiffre 3 fois plus élevé que les habitants de maison. C’est le cas aussi de 31 % des habitants de l’agglomération parisienne, bien plus nombreux que les résidents des villes moyennes (21%) à émettre le souhait de déménager. Même constat chez les parents : 41 % des personnes ayant des enfants en bas âge souhaitaient déménager à l’issu de ce confinement. Ils ont davantage souffert de la promiscuité et du manque d’espace. Des difficultés qui ont été anticipées par certains : ainsi les familles avec enfants en bas âge ont été deux fois plus nombreuses que la moyenne des Français à quitter leur logement pour passer le confinement ailleurs (11% contre 6%).

Synthèse de l'étude

  • 20 % des Français ont « mal supporté » leur logement pendant le confinement. Leur portrait-type : jeunes, vivant dans une grande ville, locataires, en appartement et faibles revenus
  • 41 % des Français disent avoir connu des tensions dans leur foyer : les moins de 35 ans et les occupants d’appartements sont plus touchés que les autres.
  • Un clivage territorial net : la France des campagnes note mieux la qualité de son logement pendant la période, devant les villes moyennes puis les métropoles (l’Île-de-France arrive en dernier).
  • 38 % des habitants d’appartements affirment que cette période leur a donné envie de déménager, soit 3 fois plus que les habitants de maison.
  • 94 % des Français se sont confinés chez eux, 92 % dans l’agglomération parisienne. 1ère motivation de ceux qui se sont confinés ailleurs : retrouver leur famille (avant la recherche d’espace).
  • 34 % des Français déclarent qu’ils « auraient pu vivre en confinement très longtemps sans problème ». Ce sont eux qui donnent la meilleure note de qualité à leur logement.

Les dernieres vidéos maison

image

Halte aux arnaques : reconnaître les éco-délinquants !

Chauffage, eau chaude, ventilation : Qualit’EnR , l'association qualité énergie renouvelable dresse le portrait des arnaqueurs, des écodélinquants dans le domaine des énergies renouvelables. Des conseils essentiels pour éviter les arnaques.

image

Nouvelle rubrique séniors !

Rester le plus longtemps possible chez soir pout bien y vivre sa retraite et y vieillir dans les meilleures conditions, c'est le souhait d'un maximum de personnes, même si les établissements spécialisés sont en grande majorité bien tenus, par des personnels dévoués et attentifs. Mais pour rester chez soit quand on perd de la mobilité, il faut des aménagements, des adaptations qui facilitent la vie. Les conseils manquent souvent pour réaliser des travaux dans le logement, avoir les bonnes informations sur les aides financières, les bons contact pour faire certaines démarches. C'est l'objet de cette rubrique.

image

PAC hybride gaz : Christian PESSEY témoigne !

Dans cette vidéo, Christian PESSEY fait le point sur la PAC hybride gaz et vous annonce notre future série de reportages consacrée à l'installation de ce système, du raccordement au gaz de ville jusqu'à sa mise en service ! 

Les derniers conseils maison

image

Trop chaud dans les combles? Consultez ces articles

La surchauffe des combles du fait des fenêtres de toit est un fort désagrément dès qu'il fait beau, même s'il ne fait pas encore très chaud à l'extérieur. Pourtant des solutions existent mises en œuvre par VELUX ® leader des fenêtre de toit. Retrouvez ces articles :

image

Une salle de bains bien équipée c'est quoi?

Très largement sous équipés en matière sanitaire jusque dans les années 1970 (seuls 50% avaient une salle de bains), les logements sont aujourd’hui équipés à 100 % et comptent aujourd’hui très souvent, outre la salle de bains, une salle de douche et un ou plusieurs W.-C. accompagnés d’un cabinet de toilette ou au minimum d’un lave-main. L’expansion de ces équipements s’est accompagnée d’une double évolution : technique et esthétique.

image

Ampoule à LEDs : comment les choisir?

Si l'ampoule à incandescence a révolutionné l'éclairage de nos ancêtres, l'ampoule à LEDs s'impose aujourd'hui comme le système d'éclairage du XXI ème siècle : plus performant, plus efficace, moins énergivore. Comme dans toute révolution, il faut s'adapter et notamment savoir les choisir. PRODUIT SUGGÉRÉ

image

Le rafraichissement adiabatique c'est quoi?

Les températures extérieures montent : la tentation est d'utiliser des climatiseurs mobiles ou de "pousser" la climatisation fixe dès qu'il commence à faire trop chaud. On sait que le système devient vite énergivore. L'utilisation des ventilateurs et des stores n'est malheureusement pas suffisante. Il existe un système peu énergivore, et donc peu onéreux largement suffisant hors canicule : le rafraichissement adiabatique . Rafraîchisseur mobile

image

Les insectes du bois : les identifier, les éliminer

Lutter contre les insectes xylophages c'est protéger toutes les parties en bois de la maison : parquets, lambris, meubles mais surtout éléments de charpente. Il faut distinguer ici les insectes dont la larve creuse le bois et s’en nourrit avant de devenir un insecte volant (à la vie éphémère) et les termites dont la colonie se nourrit de la cellulose du bois. Différents traitements sont à envisager.

image

Une eau bonne à boire : c'est quoi?

Le débat sur la qualité de l’eau du robinet est une question de santé publique, souvent pervertie par des enjeux économiques privés. Une fois admis que l’eau délivrée par les pouvoirs publics (à 99 % des foyers français) est potable, c’est-à-dire sans danger pour la santé, il n’en reste pas moins que l’on peut s’interroger sur certains facteurs de qualité de l’eau et, en cas de doutes, contribuer à les corriger. L’eau du robinet fait l’objet d’une surveillance régulière, avec des analyses affichées en mairie, ou consultables (commune par commune) sur Internet .  Lorsque les seuils de potabilité sont dépassés, la population en est informée.  

image

Panneaux solaires photovoltaïques à brancher : autoconsommation raisonnée

Pendant longtemps, l'installation de panneaux photovoltaïques a été coûteuse, difficile techniquement, inesthétique pour la toiture. Le aides et subventions ont été aléatoires, variées dans le temps, incertaines. Le système de rachat de l'électricité était et reste compliqué. Les panneaux photovoltaïques à brancher directement sur l'installation d'une maison par une simple prise de courant (plug and play) simplifient considérablement les choses : on consomme directement l'électricité que l'on produit. Certes le niveau de production est loin d'assurer l'autosuffisance (sauf à multiplier les panneaux), mais il participe concrètement à une action positive sur l'environnement et permet de faire des économies. Si chaque maison était équipée, l'action sur la production nationale serait très significative.   EN SAVOIR PLUS...