La RT 2025, qui durcit les seuils de la RT 2020, est entrée en vigueur le 1er janvier 2025. Elle s’applique donc à tous les permis de construire déposés depuis cette date. La nouvelle norme est applicable aux maisons individuelles, aux immeubles collectifs, aux bureaux, aux écoles primaires et de façon progressive à d'autres bâtiments tertiaires.
Les Réglementations Thermiques (RT)
Elles se sont succédées à un rythme plus ou moins régulier depuis 1974, date de la première du genre, édictée pour faire face aux crises pétrolières de l'époque. Elle visait à réduire la consommation énergétique du pays par la baisse des dépenses de chauffage des foyers. S'y est ajoutée par la suite une préoccupation environnementale, avec pour objectif principal la réduction des émissions de CO2 par les installations de chauffage ou la fabrication de certains matériaux.. Les différentes RT ont porté essentiellement sur l'isolation thermique , la consommation des systèmes de chauffage et les émissions de gaz nocifs (GSE) La RT 2025 est la dernière de la série mais non l'ultime.
Un renforcement technique des exigences
Depuis le 1er janvier 2025, la RE 2025 élève d’un cran les ambitions pour les constructions neuves en France. Elle poursuit l’évolution entamée avec la RE 2020, en resserrant notamment les indicateurs carbone. Pour les maisons individuelles, l’IC Construction – qui mesure l’empreinte carbone des matériaux et du chantier – passe de 640 à 530 kg CO₂ équivalent par mètre carré.
Des seuils énergétiques toujours plus stricts
La RE 2025 ne se contente pas de contraintes carbone : elle a aussi pour objet de limiter la consommation d’énergie primaire. Le plafond du CEP (conversion d'énergie primaire) doit passer de 2,3 à 1,9, favorisant ainsi le chauffage électrique. L'objectif est réduire l’utilisation des énergies fossiles et d'encourager des systèmes performants (PAC, énergies renouvelables, etc.) ou décarbonés.
Concernant l’isolation, la RT renforce l’efficacité des parois (murs, couverture, planchers). Elle préconise une étanchéité à l’air renforcée, pour limiter les pertes thermiques. Pour les projets neufs, la conception bioclimatique devient incontournable, avec une orientation optimale, des apports solaires passifs et une végétalisation réfléchie. Un bilan carbone et énergétique plus vertueux est donc prioritaire.
L’objectif est de réduire drastiquement l’empreinte carbone des bâtiments neufs de façon durable, pour tout leur cycle de vie. En abaissant l’Indice Carbone Construction (IC Construction) de 17 % pour les maisons individuelles, la Réglementation pousse fortement à l'utilisation de matériaux bas carbone et biosourcés comme le bois, le chanvre ou la paille.