Lorsque les fers à béton rouillent, cela pose plusieurs risques :
La rouille (oxyde de fer) occupe un volume plus important que l'acier d'origine. Cela provoque une pression interne dans le béton, qui peut entraîner la fissuration ou l'éclatement du béton, phénomène appelé "écaillage", accentué par l'alternance du gel et du dégel.
La corrosion réduit l'adhérence entre l'acier et le béton. Cette adhérence est essentielle pour que le béton armé ait un comportement correct, car elle permet la transmission des forces entre les deux matériaux. La perte d'adhérence compromet donc la résistance structurelle du béton.
La rouille réduit la section des barres d'acier, diminuant leur capacité à supporter les charges. Cela peut affaiblir l'intégrité structurelle de l'ouvrage, augmentant les risques d'effondrement.
Les fissures et les éclats de béton causés par la corrosion peuvent non seulement altérer l'apparence des structures mais aussi faciliter l'entrée d'eau et d'autres agents corrosifs, accélérant ainsi la dégradation. Elle dégrade l'esthétique de la construction autant que sa fiabilité.
Avec le temps, le dioxyde de carbone de l'air pénètre dans le béton et réagit avec l'hydroxyde de calcium, réduisant ainsi le pH du béton. Lorsque le pH descend en dessous de 9, la couche protectrice autour des fers à béton se dissout, ce qui les rend vulnérables à la corrosion.
Les sels, notamment les chlorures, peuvent pénétrer dans le béton par diverses voies (comme l'exposition à l'eau de mer ou l'utilisation de sels de déglaçage). Les chlorures dégradent également la couche passive, provoquant une corrosion rapide de l'acier.
Un béton bien dosé, avec du ciment de qualité, du sable de rivière et des agrégats calibrés correctement, un béton propre dense et bien compacté empêche la pénétration d'eau, de dioxyde de carbone et de chlorures, protégeant ainsi les fers à béton.
Les fers doivent être suffisamment enrobés de béton (épaisseur de couverture) pour retarder la carbonatation et limiter l'accès des chlorures.
Dans les environnements particulièrement agressifs, on peut utiliser des aciers inoxydables ou galvanisés, qui sont plus résistants à la corrosion.
Il s’agit d’une technique où une source de courant électrique est utilisée pour prévenir la corrosion des armatures. Elle consiste à porter le potentiel du métal à un niveau de "passivation", avec une anode. Elle prévient la pénétration des chlorures responsables de la corrosion.
Lorsque la corrosion est détectée, les parties endommagées doivent être réparées en enlevant le béton affecté, (décapage) en nettoyant en traitant avec un produit anti-corrosion ou en remplaçant les armatures corrodées, puis en reconstituant le béton.
La corrosion des fers à béton dans les structures en béton armé est un problème grave qui nécessite une attention particulière, tant dans la conception initiale que dans l'entretien régulier, pour garantir la durabilité, la solidité et la sécurité des ouvrages.
Ferrailler une dalle en béton (béton armé)
Une dalle en béton est une structure importante dans la construction d'une maison, selon son emplacement et sa destination, est soumise à de force et tensions plus ou moins importantes. Elle doit dans tous les cas être ferraillée. Différents adjuvants seront apportés au béton selon sa destination et des conditions de coulage.
Semelles de fondation en béton
Les maisons individuelles reposent prioritairement aujourd'hui sur des semelles en béton armé, sans sous-sol. Un soin particulier doit être apporté au coulage de ce type de fondations.
Le béton armé : ferrailler poteaux, poutre, dalles, linteaux, fondations
Matériau à haute résistance, le béton est néanmoins cassant sitôt que s'exerce sur lui des tensions importantes. Il est particulièrement sensible à la traction. Le remède à cette relative fragilité consiste à placer dans la pièce en béton une armature métallique qui, en la renforçant dans d'appréciables proportions, en fera un matériau de construction idéal, pratiquement inaltérable, permettant de véritables prouesses architecturales, et possédant des qualités de résistance au feu bien supérieures à celles du fer et du bois.
Lorsqu’on veut réaliser un ouvrage en béton (piliers, poteaux, poutres, linteaux, dalles) ayant une bonne résistance à la traction et à la flexion (par exemple un linteau, une dalle autoporteuse, chaînage en sommet de murs porteurs, etc.), il faut le "ferrailler" pour que la pièce ne casse pas. On utilise des fers (tiges d'acier) ronds, lisses ou tréfilés, de différents diamètres, qu’il faut noyer dans le béton.
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