Mesurer la qualité de l'air dans la maison : les détecteurs de QAI

La qualité de l'air est un enjeu sanitaire majeur. On sait que l'air intérieur de nos maison est beaucoup plus pollué que l'extérieur. L'accumulation des polluants et notamment des virus constitue un enjeu majeur pour notre santé. D'où la nécessité d'une bonne ventilation par les systèmes mécanique (VMC, VMI, VMR), ce qui n'empêche pas de devoir ouvrir les fenêtres régulièrement. Pour savoir quand il faut le faire, il est nécessaire de posséder un détecteur qui mesure différents facteurs sanitaires et de confort. Encore faut-il qu'il donne des informations claires et fiables et que l'on sache les interpréter. La ventilation, le chauffage et l'action sur l'humidité sont les actions permettant d'améliorer la qualité de l'air et de se prémunir contre certain désagréments (inconfort) et pathologies.

Les détecteurs de qualité de l'air

Les détecteurs, ou testeurs de qualité de l'air sont de petits appareils électroniques autonomes, alimentés par batterie ou par liaison avec le secteur, via un transformateur ou un raccordement à l'ordinateur via une alimentation par prise USB. Ils réagissent à un certains nombre de polluants et indiquent généralement aussi la température et l'hygrométrie (humidité). Ces différents facteurs, seuls ou combinés, révèlent la nécessité de ventiler pour renouveler l'air intérieur. Les unités de mesure sont exprimés en parties par million de particules d'air (ppm) ou par micro-grammes par mètre cube. Certains détecteurs sont multifonction.

Capteur de CO2

Le CO2 est un gaz incolore et inodore, donc indétectable autrement qu'avec des appareils spécialisés aujourd'hui très accessibles. L'inhalation, autrement dit le seul fait de respirer, est la principale voie d'exposition. À des concentrations élevé, c'est un gaz asphyxiant car il déplace l'oxygène contenu dans l'air. C'est un puissant dépresseur du système nerveux central. Il accélère la respiration, il augmente le rythme cardiaque, il perturbe les gestes, rend nerveux, accentue la fatigue, génère un hyper-émotivité, génère des nausées et des vomissements, à très haute dose il peut aller jusqu'à provoquer un coma et peut se révéler mortel. Le taux normal admissible dans un lieu fermé est de 800 à 1000 ppm environ. 

Capteur de HCO

le capteur HCO mesure la concentration des aldéhydes dans l'air, qui occupe une place importante dans ce qu'il est convenu d'appeler les composant organiques volatils, les COV, dégagés par un certain nombre de matériaux, matériels et autres revêtement présent dans la maison, en priorité les colles, vernis, revêtements.  Ils favorisent l'asthme, ont des effets neuro-psychiques et sont suspectés de développer des cancer au niveau nasal. sa mesure s'exprime en micro-grammes par mètre cube. l'OMS recommande une concentration maximale de 0,001, un taux de 0,002 apparaissant comme acceptable.

Capteur de TVOC (ou COVT)

Les capteurs TVOC, ou COVT ( composés organiques volatils totaux) élargissent le spectre de contrôle des COV. Ils s'expriment en ppm ou en micro-grammes par mètre cube. Les symptômes de dépassements de seuils sont une irritation des muqueuses nasales et des yeux, des picotements à ce niveau, des larmoiements, des troubles respiratoires et à haute dose un œdème pulmonaire, à terme un risque mortel. Les premiers désagrément apparaissent au dessus de 0,20 mg/m3 .

Température et humidité

Ces deux facteurs agissent sur l'impact des différents polluants évoqués, mais c'est surtout sur les risques de pollutions aux moisissures et aux acariens ou à l'inverse aux conséquences de la sécheresse que la combinaison de températures excessives et d'humidité trop importante dans une atmosphère confinée est la plus notable.
• On parle d'humidité relative pour désigner le rapport en pourcentage entre la quantité de vapeur d’eau dans l’air et la quantité qu’elle pourrait contenir pour arriver à saturation à température et pression identiques, soit le maximum qu’elle peut contenir. Plus la température est élevée et moins l'humidité relative est importante.
• On considère que la survie des bactéries et des virus est réduite dans une maison où l'hygrométrie est contenue entre 40 et 70 %. Le développement des acariens et des moisissures (champignons) au-dessus de 80%.  Si un taux d'humidité excessif favorise les bactéries, les virus les acariens et les moisissures, un air à hygrométrie trop faible génère une sécheresse de la peau, une irritation des yeux, une sécheresse des lèvres, de la gorge. Il en résulte un affaiblissement des défenses du système respiratoire, générateur de pathologies contagieuses (rhume, grippe, bronchiolite, etc.). 

Les détecteurs QAI connectés

Il est désormais possible de consulter les mesures de certains capteurs avec votre smartphone. Des notifications sont envoyés sur votre smartphone lors des dépassements de seuils. L'intelligence artificielle en permet même l'analyse des causes et des conséquences.. 

 

Article mis à jour le 15 octobre 2024


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