Parpaings en béton et blocs de béton cellulaire

Pendant longtemps la pierre et la brique ont été les seuls éléments pour construire “en dur”. Les parpaings de béton et plus récemment les blocs de béton cellulaire ont facilité considérablement les techniques de construction. Si les premiers constituent aujourd'hui le matériau de construction le plus utilisé, les seconds restent confidentiels en France alors qu'ils sont très utilisés en Europe du Nord.

Les blocs (parpaings) de béton

Pourquoi les parpaings ?

Les parpaings (aussi appelé officiellement blocs mais aussi agglos ou moellons dans certaines régions servent à construire des maisons ou des ouvrages en dur, rapidement et solidement. Ils sont moins chers à l’achat que les matériaux plus classiques, comme la brique ou la pierre ; c’est pourquoi ils occupent, à l’heure actuelle, une très grande place dans la maçonnerie.

Leur vulgarisation tient, en France, à des raisons historiques récentes : la construction du Mur de l'Atlantique, par l'Occupant, pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a conduit à consteller la façade atlantique de centrales à béton, qui se sont révélées fort utiles, après la Libération  pour reconstruire le pays.

Les blocs de béton lourds ou légers

sont obtenus à partir des agrégats classiques (sable et graviers) ; il existe aussi des  parpaings plus légers (donc plus faciles à manipuler et moins éprouvants pour les fondations), obtenus à partir d’agrégats légers (à base de pouzzolane et de laitier expansé).

Les blocs de béton alvéolés

À chaque extrémité, ils comportent une dépression  et une proéminence (sorte de rainure et languette) permettant d’assurer l’assemblage avec du mortier. Leurs dimensions sont très variables : de 7,5 x 20 x 40 cm pour les plus minces jusqu’à 35 x 20 x 40 cm pour les plus épais.

Les blocs de béton rectifiés

Il existe désormais des blocs "rectifiés", aux cotes précises, permettant un assemblage avec de la "colle" (comme avec les briques Monomur), garantissant  un assemblage plus précis et limitant les ponts thermiques.

Les blocs de béton alvéolés isolants

On trouve aujourd'hui des parpaings dont les alvéoles sont remplies d'isolant, ce qui améliore le bilan thermique de ces blocs. Certains peuvent offrir une résistance thermique (R) jusqu'à 1,77 m².k/W en 20 cm d'épaisseur.

Faire soi-même des parpaings pleins

Vous pouvez également utiliser des parpaings pleins que que vous pourrez réaliser vous-même en fabriquant un moule en bois. Ce coffrage doit être fait en planches rabotées et maintenu par des serre-joints de maçon. Dosez le béton de la façon suivante: 30 kg de ciment 32,5 / 40 l de sable sec / 80 l de graviers. Démoulez dès que le béton est solide et attendez au moins 8 jours avant utilisation.

Les parpaings pleins que vous pourriez réaliser vous-même sont lourds. Il convient de les utiliser avec prudence dans la construction car leur résistance n'est pas garantie. Vous pouvez cependant  vous en servir pour la réalisation de murets ou de petits ouvrages (bacs à compost, murs de remblai, etc.).

Le béton cellulaire

Fabriqué essentiellement à partir de sable, chaux et ciment, le béton cellulaire possède une structure qui emprisonne une myriade de petites alvéoles retenant l’air ; c’est le secret de ses étonnantes qualités d’isolation (les blocs de béton cellulaire sont 5 fois plus isolants que ceux en béton de ciment), d’inertie thermique et de solidité, mais aussi de légèreté. C’est un matériau moderne, idéal pour la totalité de la construction, du gros œuvre portant au cloisonnement en passant par les doublages.

Les blocs de béton cellulaire

Le béton cellulaire est proposé en blocs parallélipipédiques ou de formes spécialisées, en blocs, en carreaux, en linteaux  ou en éléments de formes spécifiques pour répondre aux différents besoins de la construction d’une maison. Ils sont connu principalement sous les marques Siporex et Xella/Ytong.

Les blocs standards mesurent 25 x 25 x 62,5 cm, d’où une bien plus grande rapidité de pose qu’avec des briques creuses ou des parpaings. Cinq fois moins lourd que ces derniers, le béton cellulaire est aussi bien moins pénible à maçonner, certains blocs possédant par ailleurs des poignées ergonomiques pour en faciliter le maniement. Les cotes très précises permettent un assemblage à joints minces. Le béton cellulaire présente l'avantage d'être plus isolant que le béton de ciment. Par exemple, un bloc de un bloc de béton cellulaire de 37 cm d'épaisseur, aura une  résistance thermique (R) de 2,9 m²K/W.

Faciles à utiliser, les blocs de béton cellulaire sont utilisables dans tous les domaines de la construction, pour les murs porteurs comme pour les cloisons et les doublages ou certains ouvrages (crédences, bancs, etc.). On les assemble avec de la colle. 


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Béton armé : comment choisir les fers ?

Lorsque l’on veut réaliser un ouvrage en béton (piliers, poteaux, poutres, linteaux, dalles) ayant une bonne résistance à la traction et à la flexion (par exemple un linteau, une dalle autoporteuse, un chaînage en sommet de murs porteurs, etc.), il faut le "ferrailler" pour que la pièce ne casse pas. On utilise pour cel des fers (tiges d'acier) ronds, lisses ou tréfilés, de différents diamètres,  qu’il faut noyer dans le béton.