La question de l’isolation thermique est à l’ordre du jour depuis le milieu des années 1970, au lendemain des chocs pétroliers, qui ont fait prendre conscience que les économies d’énergie commençaient par éviter de la gaspiller, notamment en chauffant en pure perte des passoires thermiques. On s’est posé la question, dès cette époque, des isolants à utiliser, de la manière de les mettre en œuvre et des parties de la maison à isoler en piorité. À partir du moment où l’isolation des bâtiments, en particulier d’habitation, a été subventionné (d’abord par des crédits d’impôt), il s’est agi de garantir leurs performances et la qualité de leur mise en œuvre.
Elle a très vite été nécessaire pour déterminer des critères de performance de façon scientifique et technique, à partir, essentiellement, de deux critères :
• la conductivité thermique (ou lambda) définit l’aptitude d’un matériau, alors que la résistance l’opposition à la transmission thermique. Plus le lambda est faible, plus le matériau est isolant,
• la résistance thermique (ou R) d’une isolation sera donc fonction du lambda et de l’épaisseur de l’isolant suivant la formule désormais bien connue :
Résistance = Épaisseur/Lambda
Pour définir les conditions minimales d’efficacité énergétique permettant d’obtenir des subventions (aujourd’hui des primes), les Pouvoir Publics ont constitué une échelle de valeurs de R. Cette échelle n’a cessé d’être réévaluée au fil des différentes Réglementations thermiques.
Les organismes de certification
Deux organismes sont en charge de cette certification :
• l’ACERMI (Association pour la certification des matériaux isolants) fixe des critères de qualité et de fiabilité (incompressibilité, stabilité dimensionnelles, comportement à l’eau, résistance à la traction, perméabilité à la vapeur d’eau),
• le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) qui délivre évaluation technique d’efficacité sous la forme d’avis après des essaies en laboratoire.
Les recommandations de choix tiennent compte des travaux envisagés (mur, toiture, sol, etc.) et du conditionnement des produits (vrac, rouleaux, plaques, etc.).
Les normalisations
Le marquage CE (conformité aux règles de l'Union Européenne), l’attribution d’une certification NF-EN et éventuellement un document des conditions de mise en œuvre (document technique unifié ou DTU) permettent une reconnaissance de qualité et des règles de pose d’un isolant.
Le caractère scientifique et technique de la démarche de normalisation est plus facile avec des matériaux stables et inertes comme la laine de verre ou la laine de roche, les mousses comme le polystyrène et le polyuréthane qu’avec les matériaux biosourcés comme le lin, le chanvre, le coton, par exemple. D’où le fait que les isolants qui en sont constitués ne bénéficient pas toujours ou aient tardé à obtenir ces certifications.