Acheter une place de parking en sous-sol peut représenter un investissement intéressant, à condition de bien choisir son emplacement et d’anticiper les frais annexes. La sécurité, la demande croissante dans certaines zones urbaines et le faible coût d’acquisition en font un placement accessible et relativement simple à gérer. Toutefois, sa rentabilité dépend fortement du marché local et des contraintes fiscales. En 2025, le parking souterrain reste une opportunité à considérer pour diversifier son patrimoine, mais il ne s’agit pas d’un investissement systématiquement rentable. Comme pour tout achat immobilier, l’analyse du secteur et de la demande restent la clé du succès.
Acheter une place de parking : une opportunité encore rentable ?
Face à la hausse continue des prix de l’immobilier résidentiel, de nombreux investisseurs se tournent vers des placements alternatifs, comme les places de stationnement. L'achat d'un parking en sous-sol séduit par son coût d’acquisition plus accessible et ses charges réduites par rapport à un appartement ou une maison. Mais est-ce vraiment intéressant? La réponse dépend de plusieurs critères, notamment la localisation, la demande et la gestion du bien.
Les avantages d’une place de parking en sous-sol
Sécurité de stationnement
L’atout principal d’un parking souterrain est sa sécurité. À l’heure où le vol et le vandalisme touchent de plus en plus de véhicules stationnés en voirie, disposer d’une place protégée représente un réel avantage pour les automobilistes. De plus, les parkings en sous-sol sont souvent situés dans des quartiers où la demande est forte, comme les centres-villes, les zones résidentielles denses ou à proximité des gares.
Disponibilité de stationnement
Dans la plupart des villes, la disponibilité de places de stationnement est réduite, et en chercher chaque jour es très difficile. La disponibilité permanente d'une place de stationnement près de chez soi, voire sous l'immeuble où l'on réside est un véritable luxe.
Un investissement accessible
Sur le plan financier, l’achat d’une place de stationnement coûte toujours moins cher qu’un logement. Cela en fait un premier investissement accessible, avec un ticket d’entrée souvent compris entre 10 000 et 30 000 euros selon les villes. Les frais d’entretien restent également limités : pas de gros travaux à prévoir, hormis la participation éventuelle aux charges de copropriété pour l’entretien des accès, de l’éclairage et de la ventilation, voire du gardiennage. La facilité d'éviction d'un mauvais payeur est aussi un point positif à prendre en compte.
Les argument négatifs à ne pas négliger
- La demande locale : un parking en sous-sol présente toutefois certaines limites. Tout d’abord, sa valeur est directement liée à la demande locale. Dans une ville de moyenne importance où le stationnement est gratuit ou peu contraignant, la rentabilité sera faible, voire inexistante. À l’inverse, dans les grandes métropoles où les places se raréfient, l’investissement peut être plus intéressant,
- Les charges de copropriété : même si elles restent modérées, elles s’ajoutent au prix d’acquisition et peuvent réduire le rendement. De plus, certains parkings en sous-sol sont difficiles d’accès ou mal conçus, ce qui peut décourager des locataires potentiels, notamment avec la généralisation des véhicules électriques qui nécessitent des bornes de recharge adaptées.
- La fiscalité : elle s’applique aussi aux revenus générés par la location d’un parking. Les loyers perçus sont imposés comme des revenus fonciers, ce qui peut réduire la rentabilité nette si le propriétaire ne bénéficie pas d’un régime fiscal avantageux.
- L'emplacement : certaines places de parking sont sous-dimensionnées, trop étroites pour permettre l'ouverture correcte des portières de gros véhicules, ou leur position rend les manœuvres de stationnement difficiles (proximité d'un mur, d'un poteaux, proximité de la rampe, etc.).
Quelle rentabilité attendre d’un parking en sous-sol ?
En moyenne, une place de parking en sous-sol offre un rendement brut situé entre 4 et 8 % selon la localisation. Ce chiffre reste supérieur à celui de nombreux placements financiers traditionnels, mais il doit être pondéré par les frais annexes :
- charges de copropriété,
- taxe foncière,
- éventuelles vacances locatives,
- charges d'ascenseur.
À Paris, Lyon ou Bordeaux, où la pression automobile est forte, la rentabilité reste correcte, et la revente est généralement facile. En revanche, dans les villes moyennes où le stationnement est encore accessible en surface, le retour sur investissement peut être décevant.
Pour maximiser sa rentabilité, il est donc essentiel de cibler les zones où la demande est structurellement élevée : centres urbains denses, quartiers avec restrictions de stationnement ou encore zones proches des transports en commun qui ne justifient pas d'avoir une voiture.