Faire des économies d'énergie commence bien entendu par le fait de bien isoler son logement, mais aussi en apprenant à régler correctement le thermostat du ou des appareils de chauffage.
Faut-il peindre la toiture en blanc contre la canicule ?
Face aux vagues de chaleur de plus en plus fréquentes, de nombreux propriétaires cherchent à savoir comment rafraîchir leur maison sans dépendre uniquement de la climatisation. Parmi les techniques simples et visibles, la toiture blanche fait parler d’elle. Mais cette solution est-elle vraiment efficace pour réduire la température intérieure et limiter les factures d’énergie ? Concerne-t-elle tous les types de toitures?
Pourquoi une toiture blanche réduit la chaleur
La couleur de la couverture d’un toit influence directement sa capacité à absorber ou à réfléchir la chaleur solaire. Les toits sombres, comme le gris ardoise ou l’anthracite, emmagasinent l’énergie thermique, qui se diffuse ensuite dans les combles et les pièces supérieures.
À l’inverse, une toiture claire, voire blanche pour toiture augmente le pouvoir réfléchissant (albédo) en renvoyant une grande partie du rayonnement solaire et limitant la montée en température. Les toitures blanches peuvent réduire la température intérieure de 4 à 7 °C en été, entraînant jusqu’à 20 % d’économie sur la consommation électrique en évitant la climatisation.
Quelles toitures sont concernées ?
Il est plus difficile de peindre une toiture en tuiles ou en ardoises que certains types de couvertures :
- toitures-terrasses circulables ou non, sans graviers,
- toitures ondulées en plaques fibres-ciment ou composites,
- toitures en acier nervurées
- toiture en zinc.
Les avantages et inconvénients d’un toit peint en blanc
Voici les principaux points à connaître avant de se lancer :
- réduction de la chaleur intérieure : améliore le confort thermique, surtout sous combles,
- moins de climatisation : baisse des dépenses énergétiques et réduction de l’empreinte carbone,
- protection des matériaux : moins de chocs thermiques, donc meilleure durabilité,
- bénéfice urbain : limite les îlots de chaleur dans les zones denses,
- aspect esthétique particulier : peut détonner avec l’architecture locale,
- entretien régulier : le blanc se salit vite, ce qui réduit l’efficacité réfléchissante,
- moins adapté en hiver : perte d’apports solaires gratuits dans les régions froides,
- investissement initial : entre 20 et 40 € par mètre carré avec un professionnel.
Quelles alternatives ou compléments à la toiture blanche ?
La peinture blanche réfléchissante n’est pas la seule option pour se protéger de la chaleur. On peut aussi envisager d'isoler le toiture par l'extérieur (sarking) ou par l'intérieur avec un isolant à temps de déphasage important. Sur un toit terrasse, une végétalisation est aussi une excellente solution.
Ces solutions peuvent être combinées pour obtenir une meilleure performance énergétique et thermique.
Conseils pratiques avant d’opter pour une toiture blanche
Avant de repeindre votre toiture, ayez en tête un certain nombre de points clé points clés comme l'adaptatin à 'environnement architectural, les règles du Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou de votre copropriété (lotissements), la compatibilité de la peinture avec le matériau de votre couverture, la nécessaire propreté de celle-ci (mousses, lichens, etc.).
Une solution efficace dans certains contextes
La peinture blanche pour toiture est particulièrement intéressante dans les régions chaudes, où les apports solaires sont plus un problème qu’un atout. Les gains de confort et les économies d’énergie sont réels, mais la solution n’est pas universelle. Elle sera d’autant plus efficace qu’elle s’accompagne d’une bonne isolation et d’une gestion intelligente de la ventilation des combles.
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