Une contre-cloison isolante est intéressante, car économique. Elle a l’inconvénient de faire prendre de la place en surface, mais elle assure une très bonne isolation. Elle est facile à réaliser et dispense d'un ossature métallique pas toujours facile à établir. Elle permet une isolation contre la chaleur et contre le froid "à la carte" en fonction de la surface intérieure que l'on peut y attribuer. Ce type d'isolation est thermique mais aussi acoustique (surtout si en plus on utilise une plaque de plâtre phonique en finition).
Le principe
• Vous utiliserez des panneaux semi-rigides (laine minérale, PSE ou biosourcés) pare-vapeur tourné vers le côté chauffé, c’est-à-dire l’intérieur de la pièce, s'il en comprend un. Ces panneaux seront éventuellement maintenus au mur par embrochage sur des pattes fixées au mur.
• Vous monterez ensuite la double cloison en briques plâtrières, en béton cellulaire ou carreaux de plâtre, en laissant un espace de quelques centimètres entre les carreaux et le pare-vapeur de l’isolant.
• Toute cloison maçonnée doit reposer sur une semelle en liège ou en panneau de fibres dur, et ne pas être solidaire du plafond.
La pose de l’isolant
• Déterminez l’épaisseur de l’isolant (entre 60 et 100 mm) en fonction des besoins.
• Fixez au mur les pattes sur lesquelles vous allez embrocher l’isolant. Placez-en une à 40 cm du sol et une autre à 40 cm du plafond dans l’axe médian de chaque lé.
• Coupez les lés d’isolant majorés de 1 à 2 cm pour garantir un calfeutrement parfait de l’isolant.
• Embrochez les lés en ménageant, si nécessaire, le passage des gaines électriques.
• Rabattez les pattes de fixation pour bloquer l’isolant.
Le montage de la cloison
• Le montage des briques plâtrières ou des carreaux de plâtre ou de béton cellulaire doit toujours se faire à joints décalés, comme pour un mur de briques ordinaires.
• Placez au sol une bande de liège ou de panneaux de fibres dur (bande résiliente) pour désolidariser la cloison de celui-ci et jouer le rôle de joint de compression.
• Montez les carreaux ou les briques par emboîtement avec de la colle à carreaux, en alternant les joints. Il peut être souhaitable d’établir un ancrage de la cloison si celle-ci dépasse 2,40 m.
• Assurez-vous de la verticalité de la cloison avec un niveau à bulles.
• Laissez un espace de 1 ou 2 cm au niveau du plafond que vous reboucherez au plâtre, avec de la mousse polyuréthane, ou à la colle. De la sorte, vous éviterez un fissurage de la cloison en cas de tassement du plafond. Vous pouvez aussi y placer une bande résiliante en liège.
Attention au poids !
Même si les carreaux de plâtre, de béton cellulaire ou les briques plâtrières ne sont pas très lourds, assurez-vous, avant d’entreprendre ce genre de travaux, que le plancher peut les supporter. En habitat locatif ou dans une copropriété, il est nécessaire d’informer le propriétaire ou le syndic de ce genre de transformation. Au moindre doute sur la capacité de charge du plancher, adressez-vous à un professionnel avant de vous lancer dans une opération qui pourrait engager votre responsabilité.