Les chaudières: quand faut-il les remplacer?

Le chauffage à "boucle d'eau", c'est-à-dire à liquide caloporteur circulant dans une installation de chauffage central par radiateurs ou plancher chauffant, est classiquement du type chaudière. Les appareils diffèrent sensiblement selon l’énergie utilisée. Leur remplacement doit intervenir en fonction de leur usure et du type d'énergie utilisé.

Sur pied ou murale

Pendant longtemps, une chaudière de chauffage central digne de ce nom était forcément sur pied et trônait dans une chaufferie, à la cave (où elle réchauffait par la même occasion les bouteilles de vin…) ou au sous-sol. Les chaudières murales n’étaient, le plus souvent, que de gros chauffe-eau. La conception des modèles actuels fait une large place aux chaudières murales, qui représentent plus de 60 % des matériels installés chaque année dans un pays comme la France. Quand elles sont au gaz, elles sont évidemment très adaptées aux appartements, où on les trouve généralement dans la cuisine ou dans la salle de bains. La possibilité d'associer certains modèles à une évacuation par ventouse a considérablement favorisé leur installation. Ces modèles en circuit fermé ont même pu être installés dans un simple placard. Les systèmes d’aération et d’évacuation des gaz doivent être conformes aux normes imposées par le distributeur (certificat de conformité). Les chaudières à condensation sont actuellement les plus performantes, puisque leur rendement (PCI) dépasse nettement 100 %.  

Quelle énergie?

  • Le fioul a eu son heure de gloire. Il a supplanté le charbon dans les années 1960. Il connaît à son tour un déclin lié à la fois au renchérissement de son prix et à son caractère polluant. Il devrait avoir disparu à la fin des années 2020.
  • Le gaz a connu une forte expansion dans les années 1990, sous la forme du gaz naturel dans les agglomérations dotées d'un réseau d'alimentation diversifiée et sous forme du gaz propane à la campagne. Bien que moins polluant que le fioul, le gaz pâti d'être une énergie fossile (même si la production de gaz issu de la biomasse soit à l'ordre du jour) donc non renouvelable, dont la stabilité du prix n'est pas garantie et, même, a de fortes chances de progresser du fait de l'épuisement des ressources. L'avenir du gaz est lié aux efforts faits par les fabricants pour développer des matériels de grande qualité (condensation) à hautes performances énergétiques.
  • Les solutions mixtes ou hybrides permettent d'envisager le maintien, voire le développement de solutions associant une chaudière à énergie fossile et une pompe à chaleur, l'utilisation de celle-ci étant prioritaire lorsque la température est positive, la chaudière fioul ou gaz prenant le relais lorsque la température descend en dessous de 0° C. On assiste au développement de chaudières hybrides "monobloc" intégrant les deux émetteurs de chaleur. Une association avec des panneaux solaires est également possible mais constitue une solution plus compliquée, donc plus onéreuse.
  • Le bois constitue l'alternative la plus écologique au fioul ou au gaz, même si la qualité de la combustion doit aboutir à une émission minimale de particules fines. Sous forme de granules (ou granulés, ou pellets) il permet une gestion fine de celles-ci ainsi qu'une automatisation de fonctionnement proche de celle du fioul. Le bois bûche suppose, pour l'alimentation d'une chaudière, une automatisation d'alimentation plus compliquée.   Les chaudières polycombustibles, émergentes dans les années 1980 ne se sont pas imposées. Plusieurs combinaisons sont possibles : bois et fioul ; bois et gaz ; bois ou tous combustibles. 
  • L'électricité n'apparaît pas comme une solution d'approvisionnement des chaudières très intéressante et ne se justifie que lorsque toutes les autres solutions ont été envisagées et écartées. Les chaudières électriques sont murales ou reposent au sol. On peut les placer dans n’importe quel local. Pour le raccordement, il est nécessaire d’utiliser des conducteurs du diamètre important préconisé par le fabricant. Elles supposent une forte puissance d'alimentation qui se traduit par un surcoût au niveau de l'abonnement.

Quand faut-il remplacer une chaudière ?

Une chaudière de grande marque, régulièrement entretenue, peut fonctionner 15 ans sans problèmes majeurs. Mais ses performances ne sont certainement plus ce qu’elles étaient, et il arrive un moment où, même si elle fonctionne correctement, il faut envisager de la changer. Il faut savoir, en effet, qu’une chaudière ancienne présente un rendement de l’ordre de 65 %, alors que les matériels actuels approchent les 100 % – voire les dépassent s’agissant de chaudières à gaz à condensation. C’est une perte financière importante pour l’utilisateur, mais c’est aussi une source non négligeable de pollution atmosphérique, des quantités exorbitantes de combustible étant brûlés en toute inutilité.

D’autres critères doivent être pris en compte pour envisager le remplacement d’une chaudière. On considère aujourd’hui que celle-ci est obsolète si elle même ou le réseau de distribution du liquide caloporteur ne sont n’est pas calorifugés (d’où d’importantes pertes par rayonnement à travers l’appareil et le réseau dans les parties non-chauffées de la maison), si elle n’a pas été entretenue (en dépit de la réglementation) depuis plusieurs années (si elle ne peut plus être couverte par un contrat d’entretien), si elle n’est pas associée à un thermostat d’ambiance, à une régulation centralisée et à une horloge de programmation permettant d’en réduire le fonctionnement pendant la nuit. 

Profiter des aides à la conversion pour les chaudières

Depuis les années 1980, différentes politiques gouvernementales incitent au remplacement des chaudières les moins vertueuses. Ces aides prennent la forme de crédits d'impôt, mais aussi d'aides directes de l'ADEME , des collectivités locales et de primes issues des Certificats d'Économie d'Énergie (C2E), voire de "coups de pouce" du Gouvernement et d'efforts des filières professionnelles. 

 

 

 


Ces articles peuvent vous intéresser :

image

Peut-on remplacer une chaudière par une pompe à chaleur ?

La pompe à chaleur est aujourd'hui l'une des solutions les plus économiques et écologiques pour remplacer une vieille chaudière.  Le coefficient de performance de celle-ci (COP) permet de transformer 1kW de consommation électrique en 3 à 4 kW de chaleur. Certaines pompes à chaleur réversibles  permettent d'apporter un rafraîchissement en été. Jean-Pascal Chirat, vice-président de l' AFPAC (Association Française pour les Pompes à Chaleur), répond aux questions de Christian PESSEY, journaliste de la construction, en charge de l'émission VOTRE MAISON sur RMC. 

image

Remplacement des chaudières : les artisans de la CAPEB et Butagaz propose FACILIPASS

La Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment ( CAPEB ) et Butagaz, fournisseur de solutions multi-énergies, annoncent le déploiement national de leur «  Pack Chaudière  ». Cette offre va également permettre de s’adresser au plus grand nombre. Objectif : rendre plus efficace et accessible leur offre packagée, une formule gagnante pour le client comme pour l’entreprise installatrice.

Les dernieres vidéos maison

image

Installer une pompe à chaleur en conservant sa chaudière : la PAC hybride

La pompe à chaleur peut remplacer une vieille chaudière. Il est possible aussi de combiner une PAC avec l'énergie initialement utilisée (gaz ou fioul) : on parle alors de "pompe à chaleur hybride". Comment ça marche? Est-ce intéressant économiquement? Peut-on bénéficier d'aides comme le CITE? Valérie LAPLAGNE, du Conseil d'Administration de l' AFPAC (Association Française pour les Pompes à Chaleur), répond aux questions de Christian PESSEY, journaliste de la construction, en charge de l'émission LA MAISON DE CHRISTIAN TV sur RÉNO-INFO-MAISON.com et les plateformes de podcast.

image

Bien régler son thermostat

Faire des économies d'énergie commence bien entendu par le fait de bien isoler son logement, mais aussi en apprenant à régler correctement le thermostat du ou des appareils de chauffage.

image

Isolation des parois : la fin des ossatures?

L'innovation réside dans la suppression des ossatures métalliques rendue possible par l’association d’une plaque de plâtre ultra résistante et d'accessoires de pose brevetés. Le système permet de réaliser un doublage des murs intérieurs sans ossature métallique verticale.   

image

Travaux de maçonnerie

La maçonnerie est à la base des travaux de construction. Les techniques sont assez simples, mais il faut suivre à la lettre les conseils avisés et ne se lancer dans les travaux qui participent à la solidité du bâti que bien informé. L'outillage est basique et assez peu onéreux.

image

Les conseils rénovation

La rénovation permet de prolonger et d'améliorer la maison. La rénovation énergétique de la maison est à l'ordre du jour : isolation, chauffage, rafraîchissement permettent de mieux vivre et de faire des économies

image

Nos conseils jardin

Le jardin est le complément logique de la maison, comme le sont le balcon, la terrasse et même le logement en général pour y faire pousser des plantes d'intérieur.

image

Nouvelle rubrique séniors !

Rester le plus longtemps possible chez soi pour bien y vivre sa retraite et y vieillir dans les meilleures conditions, c'est le souhait d'un maximum de personnes, même si les établissements spécialisés sont en grande majorité bien tenus, par des personnels dévoués et attentifs. Mais pour rester chez soit quand on perd de la mobilité, il faut des aménagements, des adaptations qui facilitent la vie. Les conseils manquent souvent pour réaliser des travaux dans le logement, avoir les bonnes informations sur les aides financières, les bons contact pour faire certaines démarches. C'est l'objet de cette rubrique.

Les derniers conseils maison

image

Assembler les briques

Un maçon amateur voulant réaliser une construction en briques commence souvent son apprentissage par la réalisation d’un ouvrage en briques pleines : petit muret décoratif, construction d’un barbecue, etc. Il faut respecter des règles précises concernant la disposition des briques (appareillage), leur coupe et l’exécution des joints.

image

Joints isolants pour fenêtres anciennes

Tout le monde n'a pas des fenêtres isolantes double-vitrage. On trouve encore dans de nombreuses maisons des fenêtres en bois anciennes qui ne joignent pas bien et qui laisse passer l'air et le froid entre les vantaux et le dormant par manque d'étanchéité. Il existe des solutions simples et économiques pour y remédier. Elles font partie des priorités en isolation .

image

Réglementation thermique 2025 (RT 2025) : qu'est-ce qui change?

La RT 2025, qui durcit les seuils de la RT 2020, est entrée en vigueur le 1 er janvier 2025. Elle s’applique donc à tous les permis de construire déposés depuis cette date. La nouvelle norme est applicable aux maisons individuelles, aux immeubles collectifs, aux bureaux, aux écoles primaires et de façon progressive à d'autres bâtiments tertiaires.

image

Alu, PVC, bois composite : quel matériau pour un store roulant durable et facile d’entretien ?

Choisir un store roulant paraît simple, jusqu’au moment de trancher sur le matériau. On regarde la météo locale, l’exposition des fenêtres, et le temps que l’on souhaite accorder à l’entretien. On pense aussi au budget et au style de la façade. L’alu rassure souvent pour la tenue au vent. Le PVC attire par son prix. Le bois composite séduit par son rendu chaleureux. Découvrez dans cet article les repères concrets, sans jargon, pour faire un choix éclairé.

image

Comment faire fondre le verglas ou la neige devant sa porte

Avec l' arrivée du froid, le verglas et la neige devant la porte de votre maison, dans un espace privatif comme sur le trottoir constitue un danger pour vous-même comme pour les autres. Il y va de votre sécurité et de celle des autres que de vous en débarrasser. Votre responsabilité peut être engagé en cas d'accident d'un tiers, et c'est aussi une précaution pour vous-même que de s'en débarrasser. Voici quelques conseils.

image

Pellets de bois de qualité : tout ce que vous devez savoir avant d'acheter

Votre poêle ou chaudière à granulés mérite un combustible à la hauteur de ses performances. Or, la qualité des pellets conditionne directement le rendement de votre installation, la fréquence d'entretien et vos dépenses énergétiques sur plusieurs années. Face à une offre pléthorique, identifier les bons produits et les sources d'approvisionnement fiables demande quelques repères concrets. Nous allons examiner les trois dimensions qui comptent : les critères techniques à vérifier, le choix des distributeurs et la question du budget.

image

Chauffage central : chaudière, canalisations, radiateurs

Le chauffage central constitue la manière de se chauffer la plus confortable. C'est celle qui s'est imposée dans les grands appartements bourgeois et dans les grandes maisons puis des pavillons de la périphérie urbaine des grandes villes. Il s'est démocratisé dans les maisons individuelles, grâce à la miniaturisation des chaudière à gaz murales. C'est un système techniquement simple (la circulation d'eau chaude dans des radiateurs), mais qui est composés d'un certain nombre d'éléments et d'équipements qu'il est bon de connaître en cas d'éventuelles défaillance. 

image

Taxe foncière : comment la faire baisser?

La perspective d'une mise à jour des critères d'évaluation de la taxe foncière inquiète beaucoup de propriétaires de bien immobilier. La taxe foncière, assise sur la valeur locative théorique du bien immobilier est due sur les maisons, appartements, parkings, sol des terrains concernés, etc. aussi bien par les propriétaires que par les usufruitiers. C'est le moment de voir s'il est possible de la faire baisser ou d'en être partiellement ou totalement exonéré.