Bois de pays
Traditionnellement, le menuisier professionnel a d’abord travaillé le bois qu’il avait sous la main, appelé de ce fait “bois de pays”. Il s’agissait, et il s’agit toujours, pour une large part de feuillus (chêne, hêtre, noyer, orme, etc.) servant principale- ment à la fabrication de meubles et, pour une part plus réduite, de résineux (pin, sapin, mélèze) souvent utilisés pour des travaux moins nobles. Dans le monde, c'est le pin sylvestre qui est le plus utilisé en menuiserie, mais en France cela demeure le chêne.
Bois exotiques
Ils firent leur apparition sur le marché par l’intermédiaire des navigateurs, à partir du XVIème siècle. Il s’agissait à l’origine de bois précieux, en particulier l’acajou, le teck et l’ébène, servant principalement pour le mobilier et la construction des bateaux. L’exploitation intensive des forêts africaines a généralisé l’utilisation de bois tels que l’okoumé. Puis vint le tour de l’Amazonie et de l’Amérique centrale, puis celui des forêts d’Asie.
La grosseur des billes de bois exotique a permis une industrialisation dans le cadre de grandes unités de menuiserie spécialisées notamment dans la fabrication des huisseries. Les bois exotiques plus précieux sont largement utilisés pour le placage. Ils servent à rehausser des bois exotiques ou de pays de moindre valeur, à habiller la surface de panneaux dérivés du bois constitués de déchets agglomérés (panneaux de particules ou de fibres) ou encore de feuilles contrecollées (contreplaqué).
La protection des bois
L’exploitation intensive des bois, notamment exotiques, a fragilisé, voire menacé la forêt dans de nombreuses régions du monde. La prise de conscience des enjeux écologiques et de la nécessaire protection de l’environnement à l’échelle planétaire a été tardive. Elle s’impose aujourd’hui aux yeux du consommateur, ce qui a conduit les forestiers comme les distributeurs à développer une politique raisonnée de gestion de la forêt garantissant son renouvellement, mais aussi son exploitation dans des conditions politiques et sociales économiquement et moralement correctes.
Les labels forestiers
Cette démarche s’est concrétisée par une certification et la mise en place d’organisations internationales de contrôle qui délivrent leurs labels:
- FSC (Forest Steward-ship Council),
- TFT (Tropical Forest Trust),
- PEFC (Program for Endorsement of Forest Certification).
Le logo de ces organisations, apposé sur les bois, garantit sa traçabilité, une saine gestion de la forêt, le maintien de la biodiversité et le respect des communautés locales. Une charte environnementale de l’achat et de la vente a été élaborée par le FCBA (ex-CTBA) qui cote, sous la forme de 1 à 3 feuilles d’érable (affichées en magasin) les entreprises qui y souscrivent. Cette charte a pour objectifs d’affirmer la volonté de ses membres d’agir dans le sens d’une prise en compte accrue de l’environnement.
Avant d'acheter du bois sous toutes ses formes assurez vous qu'il est bien labellisé.