Concurrencée par le ciment pendant longtemps, la chaux a fait son grand retour depuis quelques années au point de devenir le liant le plus populaire en rénovation, autant pour la maçonnerie que pour la décoration. Mais il y a deux types de chaux : l'hydraulique et l'aérienne. Mais laquelle choisir? Quelles sont les différences et les applications?
Lorsqu'il s'agit de bâtiment et de restauration du patrimoine, le choix entre chaux hydraulique et chaux aérienne est crucial. Chacune possède des propriétés techniques distinctes, influençant son domaine d'utilisation. Avant d'acheter, mieux vaut comprendre ces différences pour choisir la chaux la mieux adaptée à vos travaux.
La chaux hydraulique, désignée par les lettres NHL (Natural Hydraulic Lime). Sa forte teneur en silice lui confère une résistance supérieure à celle de la chaux aérienne. Plus l'indice NHL est élevé, plus la chaux est dure et résistante. C'est un liant hydraulique qui prend au contact de l'eau.
La chaux NHL 2 est la plus souple des chaux hydrauliques, contenant entre 5 et 8 % de silice. Idéale pour les enduits et mortiers souples, elle convient aux supports fragiles comme le torchis, le pisé ou les briques de terre crue. Son temps de séchage prolongé limite les risques de fissuration.
Avec une teneur de 8 à 14 % de silice, la NHL 3,5 est plus dure que la NHL 2, tout en restant flexible. Cette polyvalence permet son usage pour les enduits de façade, les mortiers de maçonnerie légère et le rejointoiement. Elle est souvent utilisée dans la restauration du bâti ancien.
Avec une teneur en silice de 14 à 20 %, la NHL 5 est la plus résistante. Son temps de séchage rapide peut toutefois augmenter les risques de fissuration. Elle est adaptée aux fondations, soubassements et bétons de sol, elle est destinée aux travaux de gros œuvre. Elle offre cependant moins de souplesse et une moindre perméabilité.
Contrairement à la chaux hydraulique, ou chaux aérienne, désignée par les lettres CL Calcium Lime) réalise sa prise au contact de l'air. Très pure et contenant peu d'impuretés, elle se distingue par sa grande blancheur et sa souplesse extrême.
Elle est principalement utilisée pour les enduits de finition (4 à 5 mm), les badigeons et les peintures à la chaux, le lait de chaux Son temps de séchage long limite l'apparition de fissures et permet d'intégrer facilement des pigments naturels pour des finitions variées.
Certains préfèrent la chaux aérienne en pâte, plus facile à manipuler et idéale pour des enduits plus résistants. Très alcaline elle demande des précautions lors de sa manipulation.
Pour la maçonnerie et le gros œuvre : optez pour une chaux hydraulique (NHL 3,5 ou 5), selon la résistance recherchée.
Pour la restauration du bâti ancien : préférez des chaux compatibles avec les matériaux d'origine, comme la NHL 2 ou la NHL 3,5 pour plus de polyvalence.
Pour les enduits de finition : la chaux aérienne (CL90) est idéale, offrant une belle blancheur et une souplesse optimale.
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Pourquoi la chaux plutôt que le ciment ?
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