Les principes de construction d'ouvrages en pierres sont proches de ceux de réalisation d'un mur en en briques. Il faut toutefois soigner particulièrement les fondations (semelle pour un muret), compte tenu du poids du matériau, l'appareillage et la réalisation des joints. On présente ici la réalisation d'un assemblage de pierres de pays au mortier.
L'appareillage
Un problème d’appareillage, c'est-à-dire d'organisation et de répartition des pierres, se pose avec celles qui ont une forme irrégulière ; cependant, elles ont toujours une forme plus ou moins prononcée. En fonction de leur forme propre, certaines grosses pierres doivent être utilisées comme panneresses (en longueur), d’autres en tant que boutisses (en largeur), d’autres encore comme pierres d’angle, ou être réservées pour le couronnement du mur. Un tri préalable est donc recommandé.
Le mortier
Comme pour les briques, on utilise un mortier bâtard ou un mortier de chaux. Le mortier de ciment pur est déconseillé, ne serait-ce que pour des raisons esthétiques. Le mortier bâtard utilise pour liant un mélange de chaux et de ciment dans des proportions variables liées à la solidité souhaitée et à la couleur voulue pour les joints en fonction de la nature des pierres.
La coupe des pierres
La construction avec des pierres taillées régulières paraît plus facile qu’avec des moellons irréguliers. Elle pose cependant des problèmes, d’abord de mise en place, à cause du poids (lorsqu’il s’agit de gros éléments, il faut obligatoirement travailler à plusieurs), ensuite de possibilité de coupes.
Vous pouvez procéder à l’aide de broches et de ciseaux de maçon associes à la massette ; ouvrez une entaille tout autour de la pierre en suivant le trait de coupe et en procédant par petits coups.
Le moins de mortier possible
Lorsque vous construisez un muret de pierres, partez du principe suivant : il faut mettre le plus de pierres et le moins de mortier possible. Si les moellons sont très irréguliers, remplissez les vides avec de petites pierres, mais ne comblez jamais avec du mortier, car la solidité de la construction serait affaiblie.
L'assemblage des pierres
L’assemblage des pierres s’apparente à celui des briques, mais il faut tenir compte de la forme irrégulière des moellons. Malgré l’irrégularité de forme des moellons, il faut faire fréquemment des contrôles de niveau. Les joints doivent être lissés en pente vers l'extérieur pour évacuer l'eau de pluie avec une truelle étroite (langue-de-chat). Il est possible de réaliser une finition brossée quand le mortier est encore frais.
Faire du mortier (dosage et gâchage)
On distingue trois types de mortier. Dans la construction, on utilise souvent les mortiers bâtards qui combinent deux liants, le ciment et la chaux (généralement en parts égales) ; ces produits allient une bonne solidité à une plasticité qui les rend faciles à utiliser. Les mortier de chaux sont plus souples à l'utilisation, mais moins solides. Les mortiers de ciment sont plus résistants, mais ils durcissent très vite et présentent des risques de fissuration. Les mortiers de chaux sont assez fragiles, mais très onctueux.