La massette
Gros marteau pourvu d’une panne en parallélépipède rectangle et d’un manche en bois ou en matière plastique, la massette sert à différents travaux de frappe, en particulier à percer avec les ciseaux, les burins et les broches. Vous pouvez frapper directement avec la massette pour ouvrir une saignée dans un parpaing que vous voulez couper. Tapez alors avec un angle de l’outil.
Elle peut aussi être utilisée pour les petits travaux de démolition.
La masse
Outil de frappe à tête en forme de parallélépipède et à long manche, la masse est utilisée pour enfoncer des piquets et pour démolir. La masse à débiter présente un tranchant qui permet de sectionner des éléments de construction.
Le marteau “têtu” de maçon
Ce gros marteau de maçon, avec une tête en forte pointe et l’autre rectangulaire, est utilisé pour tailler les moellons et les autres éléments de construction. Il peut également servir pour la démolition. On veillera à porter des lunettes de protection quand on l’utilise, pour éviter tout risque d’accident du fait de la projection d’éclats de maçonnerie.
Le martelet de maçon
Cet outil de frappe sert aussi bien pour la démolition que pour le taillage des briques et leur mise en place. Certains modèles ont un tranchant en long et l’autre en travers ; il s’agit alors de décintroirs, qui peuvent être utilisés pour la taille et le dressage des pierres. Les martelets avec un tranchant en travers et une extrémité rectangulaire sont plus spécialement réservés à la démolition et au travail des briques.
Pour couper une pierre ou une brique, vous devez d’abord l’entailler sur tout le trait de coupe à l’aide du tranchant du martelet. Vous pouvez alors la rompre d’un coup sec. Le manche du martelet peut être utilisé pour tapoter les briques, afin qu’elles prennent leur assise dans le mortier, lorsque vous montez un mur.
La hachette de maçon
Dotée d’un tranchant et d’une panne plate, la hachette est utilisée, en particulier, pour la réalisation des coffrages. Le côté tranchant comporte une encoche arrache-clou.
Les ciseaux et les broches de maçon
Le terme de “burin”, souvent utilisé, est surtout réservé au travail des métaux. En maçonnerie, on parle plutôt de ciseaux de maçon et de broches pour désigner les outils sur lesquels on frappe avec une massette pour percer dans un mur ou tailler une pierre. Ces outils sont extrêmement solides, en acier forgé et trempé ou en acier au chrome molybdène qui évite les réaffûtages fréquents. Le corps de l’outil est généralement laqué ; les pointes et les tranchants sont polis.
• La broche : outil pointu, la broche possède un grand pouvoir de pénétration. Elle est utilisée pour la taille des pierres dures et chaque fois que le matériau oppose une résistance au ciseau. Dans la pierre, elle permet de faire sauter des éclats. Les broches mesurent 25, 30 ou 40 cm de long.
• Le ciseau : pourvu d’un tranchant, le ciseau est utilisé pour la taille des pierres ; il sert aussi pour la découpe des éléments de construction (briques et parpaings) et peut être utilisé pour la démolition. Les ciseaux se différencient par la longueur et la largeur du tranchant. Les dimensions les plus répandues sont : 20 cm pour un tranchant de 18 mm, 30 cm pour 21 mm, 40 cm pour 24 mm.
Il existe aussi des ciseaux très larges, appelés “ciseaux de briquetier”, car ils servent à la taille des briques. On les emploie également pour ouvrir des saignées dans les murs lorsqu’on installe des canalisations encastrées.
Le travail au ciseau ou à la broche est assez dangereux. Il faut tenir fermement l’outil, à pleine main, pour éviter qu’il ne saute. Il existe des poignées pare-coups en caoutchouc, qui permettent de mieux tenir les outils; elles évitent les blessures de la main et amortissent les vibrations.
Le marteau arrache-clou
Un maçon est amené à utiliser un certain nombre d’outils de charpentier pour réaliser les coffrages destinés à recevoir le béton notamment enfoncer et arracher les clous à chevron et frapper les coffrages pour vibrer le béton.
Le marteau d’emballeur
Il est indispensable. Il permet d’enfoncer rapidement les clous et de les arracher grâce à sa panne fendue et recourbée (arrache-clou). Pour faciliter le démoulage, les clous de coffrage ne doivent pas être entièrement enfoncés. Il ne faut jamais les laisser pénétrer dans le béton en prise, car vous ne pourriez plus les arracher.
Le travail d’arrachage des grands clous de coffrage peut aussi être effectué à l’aide d’une pince à décoffrer (pied-de-biche).
Les chevillettes et les serre-joints de maçon
Pour les coffrages et pour immobiliser des pièces à assembler en attendant la prise du plâtre ou du mortier, on utilise des chevillettes et des serre-joints de maçon. Ces instruments sont entièrement métalliques, à la différence des serre-joints de menuisier, qui comportent du bois ou du plastique. Sauf pour les petites pièces, les serre-joints de menuisier ne doivent pas être utilisés en maçonnerie, car ils manquent de résistance.
La chevillette de maçon
C’est une tige d’acier pourvue d’une pièce coulissante. Elle est destinée à être plantée dans la maçonnerie avec la massette (au joint de deux pierres, par exemple). Le blocage d’une planche de bois contre la maçonnerie est obtenu en frappant à la massette sur la pièce coulissante. La chevillette se retire facilement. La vente se fait par paire.
Le serre-joint de maçon
Il se bloque également à l’aide de la massette. Il sert dans de nombreux cas et pour tous les types de coffrage. Lorsqu’on réalise un coffrage cloué assez long, des serre-joints sont utilisés pour s’opposer à la flexion des planches et à leur écartement lors du coulage du béton.