Chaînes, entrebâilleurs, verrous : protections de la porte contre les cambriolages

De bonnes fermetures suffisent souvent à décourager un cambrioleur. La majorité des intrusions se fait… par la porte. Il est donc essentiel d’en assurer la fermeture par des moyens souvent basiques.

Les chaînes et les entrebâilleurs

Ces systèmes de protection ont l’avantage d’être simples et très sûrs. Ils permettent d’entrouvrir la porte pour pouvoir dialoguer avec le visiteur, sans lui laisser la possibilité d’entrer, même s’il pousse le battant. L’entrebâilleur rigide à compas abattant offre une excellente sécurité car il limite l’ouverture et assure une protection très solide.

Les chaînes de sûreté sont connues depuis longtemps ; il faut apporter un soin particulier à la fixation des attaches sur l’huisserie et sur le battant. La longueur de la chaîne est généralement d’une quinzaine de centimètres. Il existe des modèles à clé qui permettent une mise en place quand on quitte la maison, ce qui laisse croire qu’il y a quelqu’un à l’intérieur en cas de tentative d’intrusion. La chaîne de sûreté présente un défaut lorsque des cambrioleurs forcent la porte et constatent que la chaîne n’est pas mise, ils sont renseignés sur l’absence des habitants. Pour remédier à ce défaut, installez une chaîne de sûreté pourvue d’un verrou qui permet de la mettre en place de l’extérieur au moyen d’une clé. La protection s’en trouve améliorée.

L’entrebâilleur rigide joue le même rôle que la chaîne. Il est impossible à neutraliser, même pour les mains les plus habiles (il faut refermer la porte pour retirer la sécurité). Veillez à mettre exactement en regard l’une de l’autre les deux parties du système pour que celui-ci fonctionne bien. Il existe aussi des verrous entrebâilleurs dans lesquels une glissière est fixée sur la gâche.

Les judas

Le judas traditionnel est une petite fenêtre découpée dans la porte ; il est pourvu, vers l’extérieur, d’une petite grille et d’un volet abattant à l’intérieur. Ce dispositif convient pour les maisons individuelles ; il permet de voir le visiteur et de lui parler sans interphone ; il a en même temps un caractère décoratif. La technique de pose est simple : découpez un carré au milieu de la porte (à hauteur de visage) après avoir effectué un tracé. La découpe est réalisée à la scie à guichet (percez aux quatre coins des gros trous, à la perceuse, pour introduire facilement la lame de la scie).

Les judas optiques (ou microviseurs) que l’on place sur les portes (d’appartements, surtout) pour voir le visiteur avant d’ouvrir sont constitués d'un oculaire logé dans un tube. Leur montage est très simple, puisqu’il suffit de percer un trou dans la porte (ils ont un tube d'assez faible diamètre : 10 ou 12 mm) et d'introduire le tube dans le perçage pour le bloquer par vissage sur l'œilleton intérieur. Ce type d'accessoire s’adapte aux différentes épaisseurs de porte. Les microviseurs les plus performants disposent d’un grand champ de vision (de 210°). Pour que l’appareil soit efficace, la personne qui sonne doit être éclairée. Pour voir sans être vu, il existe des microviseurs combinés avec une plaque d’identité ; le judas est dissimulé, et le visiteur ne peut se douter qu’il est vu. Il existe désormais des judas à transmission vidéo, l'appareil étant constitué d'un objectif et d'un écran intérieur.

Verrous, serrures et protections passives

La façon la plus simple de sécuriser une porte est encore d’y fixer un solide verrou ou une bonne serrure multipoint.  Il existe aujourd’hui des matériels très sûrs, offrant toute garantie contre le crochetage et le forçage.

Les verrous

Les verrous de sûreté sont, en principe, à deux tours (à quatre ou cinq pistons). Ils présentent le plus souvent un corps en acier bronzé laqué et un pêne en acier massif chromé. Il y a quatre trous sur le verrou, comme sur la gâche, pour la fixation. Certains verrous sont dotés de clés à double ou à triple crantage (qui ne peuvent être copiées) et apportent une meilleure sécurité. Il existe également des verrous que l’on ne peut manœuvrer qu’avec une clé, de l’intérieur comme de l’extérieur. Pour poser un verrou, prenez des repères très précis, afin que le pêne coïncide exactement avec le logement de la gâche. Ce n’est pas toujours simple, particulièrement dans les appartements anciens, où l’on constate parfois que le battant de la porte et l’huisserie ne sont pas dans le même plan. Dans ce cas, surélevez soit le verrou, soit la gâche, en plaçant au-dessous un morceau de contreplaqué percé aux quatre coins.

La pose

Mesurez la distance séparant l’extrémité du pêne (en position ouverte) et le centre du canon. Effectuez un traçage pour repérer le centre du cercle à percer. Reportez la mesure sur le battant en tenant compte du fait que le pêne doit venir au ras de la gâche (cela peut poser des problèmes si l’intervalle entre le battant et l’huisserie est important). Percez le trou dans le battant à l’aide d’un vilebrequin ou avec une scie cloche montée sur une perceuse électrique. Le diamètre du trou peut être ajusté à la râpe queue-de-rat. Le verrou est vendu avec les vis nécessaires à sa fixation (certains modèles sont livrés avec une contreplaque de serrage et des tiges filetées). Posez la gâche sur le dormant de l’huisserie, en vous assurant que le pêne voyage librement, sans frottement mais aussi sans aucun jeu. À l’extérieur de la porte, posez une petite bague pour sertir le canon. Moins le canon est saillant et mieux la porte sera protégée.


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