L'électricité, c'est quoi?

Qu’il s’agisse de faire une demande d’abonnement, de lire une facture d’électricité ou de réaliser une installation, il faut maîtriser un certain nombre de données de base sur cette énergie indispensable dans la maison : l'électricité.

L’électricité est un domaine très spécifique qui fait appel à des règles générales et à un vocabulaire précis. Il n’est donc pas inutile de les rappeler ici, ainsi que le sens et l’emploi d’un certain nombre de termes sans lesquels il est difficile de comprendre les principes de fonctionnement des installations électriques, même les plus simples.

Le courant

Il s’agit d’un déplacement d’électrons le long de conducteurs métalliques. Comme un courant hydraulique, le courant électrique a un sens : il part d’un point (neutre ou négatif) pour se diriger vers un autre (phase ou positif).

Courant continu et alternatif

Pendant longtemps, le courant alimentant les installations domestiques était continu, c’est-à-dire qu’il arrivait par un fil pour repartir par l’autre. Progressivement, on est passé à une alimentation en courant alternatif (plus stable et plus aisé à produire), celui-ci changeant de sens cinquante fois par seconde (on parle de cinquante périodes ou de 50 hertz (Hz). Ainsi, dans une installation, chaque conducteur est-il alternativement phase et neutre. L’affectation des couleurs aux conducteurs est donc désormais purement théorique, mais permet leur identification dans les différents appareils.

Courant monophasé et triphasé

Dans le cas le plus simple, le courant est mis à disposition, à la sortie du disjoncteur, sous la forme de deux fils (phase et neutre) ; il s’agit d’une alimentation monophasée (une seule phase). La nécessité de fournir à certains appareils une forte puissance a conduit à les alimenter à l’aide de plusieurs phases, en l’occurrence trois +, un neutre (voire sans neutre) ; d’où l’appellation de triphasé (trois phases), mis à disposition sous la forme de trois ou quatre fils, plus terre.

La phase, le neutre et la terre

• La phase correspond à l’ancien pôle + des installations en courant continu ; elle équivaut, de façon assez théorique, à l’arrivée du courant. Dans une installation, elle est signalée par la couleur rouge en sortie de disjoncteur. Au-delà, elle peut être identifiée par toute couleur, sauf le bleu, le vert, le jaune et le vert-jaune.
• Le neutre correspond à l’ancien pôle – ; il équivaut à la sortie du courant de l’installation : un conducteur de neutre doit obligatoirement être de couleur bleue.
• La terre désigne en fait le conducteur dit de "protection", car il est destiné à faire retourner vers la terre tout courant qui “s’échapperait” des conducteurs de phase ou de neutre en raison d'une mauvaise isolation: sa couleur est obligatoirement verte, jaune, ou vert-jaune.

Les conducteurs

On désigne sous cette appellation générique les fils et câbles qui servent à acheminer le courant. Ils peuvent être câblés (plusieurs fils tressés) ou massifs (âme massive).

Le court-circuit

Comme son nom l’indique, cet incident provient du raccourcissement d’un circuit électrique, avant son passage dans l’appareil qu’il est censé alimenter. Il résulte, dans les faits, du contact accidentel de deux conducteurs qui ne sont plus isolés. L’absence totale de résistance en ce point de rencontre entraîne un brusque échauffement qui se traduit par une étincelle, voire une flamme.

Les unités de mesure

Les critères de mesure d’un courant électrique sont finalement assez proches de ceux d’un courant hydraulique. On distingue ainsi :
• sa pression, ou tension, mesurable en volts (V),
• son débit, ou intensité, mesuré en ampères (A),
• sa puissance, exprimée en watts (W).
Ces différentes unités sont interdépendantes, comme le montre la formule : n W (watt) = n A (ampères) x n V (volts).

Enfin, la nature et la forme (longueur et section) du métal du conducteur engendrent une certaine résistance à la progression du courant ; celle-ci mesurée en ohms (Ω).

Le disjoncteur principal

Il joue le rôle d’interrupteur général de l’installation et se déclenche automatiquement pour couper l’alimentation électrique lorsque se produit une anomalie :
soit sur le réseau d’alimentation (hausse de tension),
– soit sur l’installation elle-même (court-circuit).

Les coupe-circuits

Ils sont associés à une série de circuits ou à chaque circuit qu’ils ont pour rôle de protéger en cas d’anomalie (court-circuit ou demande d’intensité trop forte du fait du branchement d’un appareil trop puissant pour le circuit). Les fusibles, encore très présents sur les installation anciennes, comme leur nom l’indique, doivent fondre lorsque la température du conducteur s’élève au-delà d’une certaine limite (à la suite d’un court-circuit ou d’une demande trop forte), coupant ainsi le circuit. Les disjoncteurs divisionnaires fonctionnent comme le disjoncteur principal, mais sont miniaturisés pour protéger chacun un conducteur ou un circuit. Ils sont plus précis que les fusibles. Quand ils sont différentiels, ils détectent tout fuite de courant et coupent le circuit pour la protection des personnes.

 


Ces articles peuvent vous intéresser :

image

Installations électriques dangereuses

Toutes les enquêtes le prouvent : les installations électriques des maisons et appartements sont pour la plupart hors normes, voire vétustes et dangereuses. Pour le savoir, vous pouvez conduire un certain nombre de vérifications.

image

La production et la distribution de l'électricité

La production d’énergie électrique est assurée, dans un pays comme la France, par différents types de centrales : hydraulique (turbine sur des chutes d’eau), thermique (à gaz ou à charbon), atomique (80% de la production). D’autres sources sont aujourd’hui complémentaires ou à l’étude : solaires, éoliennes, géothermiques. La distribution est assurée par un réseau aérien maillé.  

Les dernieres vidéos maison

image

Bien régler son thermostat

Faire des économies d'énergie commence bien entendu par le fait de bien isoler son logement, mais aussi en apprenant à régler correctement le thermostat du ou des appareils de chauffage.

image

Isolation des parois : la fin des ossatures?

L'innovation réside dans la suppression des ossatures métalliques rendue possible par l’association d’une plaque de plâtre ultra résistante et d'accessoires de pose brevetés. Le système permet de réaliser un doublage des murs intérieurs sans ossature métallique verticale.   

image

Travaux de maçonnerie

La maçonnerie est à la base des travaux de construction. Les techniques sont assez simples, mais il faut suivre à la lettre les conseils avisés et ne se lancer dans les travaux qui participent à la solidité du bâti que bien informé. L'outillage est basique et assez peu onéreux.

image

Les conseils rénovation

La rénovation permet de prolonger et d'améliorer la maison. La rénovation énergétique de la maison est à l'ordre du jour : isolation, chauffage, rafraîchissement permettent de mieux vivre et de faire des économies

image

Nos conseils jardin

Le jardin est le complément logique de la maison, comme le sont le balcon, la terrasse et même le logement en général pour y faire pousser des plantes d'intérieur.

image

Nouvelle rubrique séniors !

Rester le plus longtemps possible chez soi pour bien y vivre sa retraite et y vieillir dans les meilleures conditions, c'est le souhait d'un maximum de personnes, même si les établissements spécialisés sont en grande majorité bien tenus, par des personnels dévoués et attentifs. Mais pour rester chez soit quand on perd de la mobilité, il faut des aménagements, des adaptations qui facilitent la vie. Les conseils manquent souvent pour réaliser des travaux dans le logement, avoir les bonnes informations sur les aides financières, les bons contact pour faire certaines démarches. C'est l'objet de cette rubrique.

image

PAC hybride gaz : Christian PESSEY témoigne !

Dans cette vidéo, Christian PESSEY fait le point sur la PAC hybride gaz et vous annonce notre future série de reportages consacrée à l'installation de ce système, du raccordement au gaz de ville jusqu'à sa mise en service ! 

Les derniers conseils maison

image

Pose collée d'un parquet mosaïque

Le parquet mosaïque est une subtile interprétation du parquer Versailles. Son calepinage est à bâton rompu. Des lamelles de bâtonnets sont collées sur filet de façon à former des dalles en damier. Il a été le premier type de parquet collé sur dalle béton. Facile à poser, il est aussi très résistant au poinçonnement et à l’usure. Sa finition est généralement vernie (vitrifiée). Constitué de petites lamelles sur filet, le parquet mosaïque, comme le parquet massif, doit être collé sur un sol bien plan, sec et propre. La pose est très rapide, les lamelles étant groupées sur filet par dalles de 50 x 50 cm la plupart des découpes se faisant en coupant le filet au cutter

image

Les différents types de plafonds

Dans les maisons anciennes, les plafonds sont en plâtre sur lattis (bacula). Dans les habitations modernes, ils sont le plus souvent en plaque de plâtre. Si le plancher est à structure bois, les deux types de plafond sont fixés sur les solives qui supportent le plancher de la pièce supérieure. Beaucoup de maisons ont des sols et planchers d’étage en béton : dalle auto-porteuse, mais plus souvent encore plancher en hourdis béton (ou entrevous), posés entre des poutrelles en béton précontraint, des plaques de plâtre assurant la finition du plafond.

image

Peinture d'un mur : comment éviter les cloques ?

Lorsque la peinture d'un mur se soulève en petites cloques disgracieuses quelques heures ou jours après l’application, on est très déçu. Le phénomène, très fréquent mais évitable, résulte de différents facteurs : déséquilibre entre l’humidité, la température, le support et les techniques d’application. Sur un chantier professionnel comme dans une rénovation domestique, les cloques sont le symptôme d’un mur qui n’a pas été suffisamment préparé ou d’une peinture appliquée dans de mauvaises conditions. En comprenant les mécanismes en jeu, il devient possible de s’en prémunir.

image

Chaux vive et chaux éteinte : différences et utilisations

Longtemps avant l’essor du ciment moderne, la chaux a façonné les murs, les sols et les champs. Derrière ce nom familier se cachent pourtant deux matières bien distinctes : la chaux vive et la chaux éteinte. Toutes deux issues du calcaire, elles se distinguent par une réaction chimique décisive qui change leur nature, leur comportement et leurs usages.

image

Pose du parquet : les différentes méthodes de pose

Le parquet est l’un des types de sols les plus anciens. Autoporteur quand il est cloué sur des solives ou des lambourdes, il devient revêtement quand il est collé ou posé “flottant”. Les différentes méthodes de pose de parquet permettent d’obtenir des sols d’excellente qualité dont l’entretien variera selon la finition choisie. Une sous-couche isolante est de rigueur pour la pose flottante, surtout en immeuble collectif. Voici la synthèse des méthodes de pose.

image

Les appareils de chauffage électriques

Longtemps considérés comme des appareils d’appoint, car gros consommateurs d’énergie, les appareils électriques font désormais partie intégrante des systèmes de chauffage. Si les convecteurs sont montrés du doigt pour leur inconfort (le flux d'air) et leur manque de souplesse (le "tout ou rien"), les radiateurs à liquide caloporteur ou à cœur de chauffe en fonte ou en pierre assurent une chaleur douce comparable à celle d'un radiateur de chauffage central.   

image

Faut-il renoncer à Maprimerénov'? Quelles autres solutions d'aides ?

Le dispositif MaPrimeRénov’, mis en place par l’État pour accompagner les travaux de rénovation énergétique en France, ne traverse pas sa meilleure passe. Suspensions, baisses de budget et complexification sont autant de signaux qui incitent à s’interroger : faut-il y renoncer ? Et si l’on changeait de cap, quelles autres solutions s’offrent aux particuliers ?