Les systèmes de chauffage sont aujourd’hui très variés, depuis la traditionnelle flambée de bûches jusqu’au plafond rayonnant basse température, en passant par de nombreux systèmes devenus classiques comme la pompe à chaleur (PAC). Décriée comme polluante et peu efficace, la cheminée à foyer ouvert conserve cependant un charme inégalé. Elle ne peut être considérée aujourd'hui que comme un chauffage d'appoint, de nombreux systèmes de chauffage au bois en étant supérieurs. L'utilisation des cheminées à foyer ouvert est interdite dans un certain nombre de région ou communes (en Île-de-France, dans certaines métropoles comme celle de Lyon, Grenoble, dans certains départements, comme l'Isère, etc.. Il convient de se renseigner auprès de la mairie.
Un feu d'agrément
Une cheminée à foyer ouvert, est d’abord un feu d’agrément. La présence d’un feu ouvert dans une salle de séjour apporte une atmosphère d’intimité. L’ambiance conviviale ainsi créée invite à la détente, à la conversation.
Les appareils modernes de chauffage sont loin de posséder ce pouvoir un peu fascinant du foyer. C’est pourquoi on assiste au retour des cheminées dans les intérieurs. Les maisons modernes sont très souvent pourvues d’une cheminée dans la salle de séjour. Dans les bâtiments anciens, on tend à rénover et à remettre en état les vieilles cheminées, en même temps que le conduit de fumée.
Un faible rendement
Les grandes cheminées des vieilles fermes et demeures de campagne gaspillaient beaucoup de bois. La plus moderne des cheminée à foyer ouvert ne peut prétendre à un rendement supérieur à 25 ou 30%. Cela ne posait pas de problème puisque les habitants disposaient de bois à volonté. Mais le combustible est plus cher aujourd’hui. En ville, il est souvent difficile de se procurer de belles bûches: on a recours à de bûches courtes (30 cm) vendues généralement en détail (en filet). .En outre, les utilisateurs actuels répugnent au gaspillage de l’énergie. Les concepteurs ont donc cherché à réaliser des progrès dans ce domaine. La plupart des cheminées construites à l’heure actuelle sont conçues pour réduire les perte de calories. Le calcul de la forme et de la dimension du foyer est effectué en tenant compte du volume de la pièce et des ouvertures.
La prise d’air
Sur les cheminées actuelles, on prévoit une alimentation en air par une prise d’air indépendante qui améliore le rendement. Cette dernière se fait en général par une conduite qui s’ouvre sur l’extérieur à un niveau plus bas que le foyer (et dans un endroit protégé des vents). À défaut d’une possibilité d’ouverture sur l’extérieur, la conduite peut déboucher sur un vide sanitaire ou dans la cave (à condition qu’elle ne contienne pas un réservoir de fioul, ce qui entraînerait des risques d’incendie ; les garages sont exclus pour les mêmes raisons). La conduite d’air peut déboucher directement sous la plaque foyère. Elle peut aussi être placée dans la pièce, plus bas que le foyer.
Les émissions polluantes
Il est indéniable que les cheminées à foyer ouverts sont fortement émettrices de particules fines, de CO2 et que le rapport entre le rendement et la consommation de bois est mauvais. C'est à l'origine des interdictions, dans certaines villes et régions déjà fortement polluées. Ailleurs, il faut avoir le bon sens de ne pas les utiliser comme moyen de chauffage principal, mais comme appoint ponctuel et source de plaisir.
Le vocabulaire de la cheminée à foyer ouvert
Les différents éléments d'une cheminée à foyer ouvert |
La gorge |
C'est l'entrée de l'avaloir. Au niveau de la gorge, il y a un rétrécissement du passage des gaz, ce qui provoque une accélération |
L'avaloir |
C'est l'élargissement du conduit au-dessus de la gorge (il est appelé aussi “chambre à fumées”). La partie avant de l'avaloir est inclinée pour favoriser l'évacuation des gaz. |
L'entonnoir |
Partie supérieure de l'avaloir, raccordée au conduit de fumée. |
Le conduit de fumée |
Il est réalisé en boisseaux de terre cuite, de béton, ou de pouzzolane, et intégré dans la maçonnerie (ou parfois situé à l'extérieur). Il doit être construit selon des normes précises et isolé au plâtre. |
La hotte |
Partie maçonnée qui dissimule le conduit de cheminée. |
La tablette |
Partie supérieure du bandeau. |
Le bandeau |
Partie supérieure de l'ouverture du foyer. La hauteur du bandeau, son épaisseur et sa profondeur sont très importantes pour le tirage de la cheminée. |
Les jambages |
Ce l'habillage décoratif des côtés de l'âtre. Ils peuvent être en briques ou en pierres, mais aussi en bois. |
Le cœur et le contre-cœur |
Parties verticales en matériaux réfractaires situées dans le foyer. La partie située au fond comporte une plaque foyère en fonte. Décorative, elle sert aussi d'accumulateur de chaleur. |
Le foyer (l'âtre) |
Partie horizontale où l'on fait le feu. Les bûches ont besoin d'air pour brûler, c'est pourquoi il comporte souvent une grille d'aération |
Les côtés de l'âtre |
Situés de part et d'autre du foyer, ils sont en matériaux réfractaires. Leur forme doit permettre une bonne diffusion de la chaleur. |
Le socle de l'âtre |
Partie située sous le foyer et destinée à protéger le sol de la pièce. Ce socle peut être en briques réfractaires, en pierres, etc. Il doit intégrer n espace vide de 15 cm pour un sol maçonné et de 30 cm pour un parquet. |
Le cendrier |
Il existe sur certaines cheminées lorsqu'il y a une grille foyère). C'est un tiroir métallique. |
La plate-forme |
Partie plane située devant la cheminée et destinée à protéger le sol de la pièce. Elle peut être en briques réfractaire, en pierres (marbre, par exemple). |
Article mis à jour le 12 juin 2025