La qualité de l’air, premier levier de lutte contre les ressentis de température
Souvent, en période caniculaire, le premier réflexe est de se calfeutrer chez soi, volets baissés, fenêtres fermées afin de « ne pas faire entrer la chaleur ». Ce calcul n’est pas le bon. En France, l’air intérieur est 5 à 8 fois plus pollué que l’air extérieur selon l’OQEI (Observatoire de la Qualité des Environnements Intérieurs). De plus, une mauvaise qualité de l’air intérieur accentue la sensation de chaleur, en raison du taux d’humidité et du CO2. Pour analyser cette problématique, le Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) a lancé un outil à destination des professionnels, pour évaluer le Risque d’Inconfort Thermique d’Été (RITE). Certains bâtiments peuvent devenir des auto-cuiseurs en période de canicule, d’où l’intérêt de lutter contre ce phénomène d’inconfort estival.
Par ailleurs, les externalités positives d’une bonne qualité de l’air vont bien au-delà du ressenti de chaleur. Selon l’ANSES, qui décompte plus de 20 000 décès par an liés à une mauvaise qualité de l’air, un air vicié est responsable de différents inconforts tels que des maux de tête, des malaises ou des fatigues chroniques.
La ventilation, plus que jamais un rempart à la canicule
Pour rappel, la ventilation a pour objectif d’extraire l’air vicié par l’humidité, le CO2 et les polluants. Ce faisant, le ressenti de chaleur est diminué, même si la température à l’intérieur du logement ne varie que peu.
Logements neufs et logement anciens
Néanmoins, il convient d’opérer un distinguo entre les logements neufs et les logements anciens (rénovés ou non), qui ne sont pas confrontés aux mêmes enjeux. Les logements anciens, lorsqu’ils ne sont pas rénovés correctement, sont plus propices à devenir des pièges thermiques, notamment en raison d’une isolation insuffisante et d’un manque de ventilation. De même, une rénovation mal conçue, centrée uniquement sur l’isolation sans ventilation, peut aggraver ce phénomène.
Privilégier les systèmes continus
L’idéal étant de privilégier des systèmes continus qui réduisent la sensation de courant d’air grâce à des basses pressions, chassant ainsi l’humidité sans « assécher » l’air et fonctionnant par toutes températures. Disposer d’un système de ventilation efficace et adapté est une nécessité pour garantir un bon confort thermique, en toutes saisons.
Entretien préventif
Concernant le neuf, les systèmes de ventilation et de climatisation étant plus récents, les problématiques diffèrent de celles rencontrées dans l’ancien. Une isolation plus performante peut jouer un rôle de piège thermique, si la maintenance des équipements n’est pas correctement assurée. Le secteur de la ventilation souffre d’un manque de suivi et de maintenance. Les exploitants effectuent principalement une maintenance curative, plutôt que d’anticiper et s’inscrire dans une démarche préventive.
Renouvellement de l'air
Il semblerait que la qualité de l’air soit la grande oubliée des campagnes de prévention canicule. Le renouvellement de l’air par aération, ventilation ou autres est indispensable pour améliorer le confort thermique et mieux supporter les vagues de chaleur. Nous respirons 15 000 litres d’air par jour en moyenne, un volume qui augmente l’été en raison de la chaleur. Il est donc capital de prendre soin de notre air. Et au-delà des épisodes caniculaires, il est urgent de se pencher sur les causes de sa dégradation : peintures, meubles, bougies, matériaux de construction, etc. autant de sources de pollutions invisibles mais bien présentes dans nos environnements intérieurs.
Ceci n'est pas une publicité, mais un communiqué de presse de Julien Bodin / MVN, validé par la rédaction.
Informations

Expert en ventilation des bâtiments collectifs,
MVN est un concepteur et fabricant de solutions entièrement
dédiées à la ventilation mécanique basse pression (VMBP),
une technologie à fonctionnement permanent dont l’entreprise est à l’origine.