À compter du 1er janvier 2026, MaPrimeRénov’ sera profondément modifiée. L’État mettra fin au financement de l’isolation des murs, qu’elle soit réalisée par l’intérieur ou l’extérieur, ainsi qu’aux chaudières biomasse (bois bûche et granulé) dans le cadre du parcours par geste. Ces changements découlent d’un décret et d’un arrêté publiés en septembre 2025, qui visent à redéfinir les priorités de la politique énergétique.
Des travaux encore éligibles jusqu’à fin 2025
Une dernière fenêtre pour les ménages
Jusqu’au 31 décembre 2025, les dossiers déposés bénéficieront toujours des conditions actuelles. Les particuliers ont donc peu de temps pour profiter de cette aide sur des postes de travaux considérés comme stratégiques pour réduire les pertes de chaleur et faire des économies d'énergie.
Ce qui restera financé
À partir de 2026, seules certaines opérations continueront à être soutenues : l’isolation des combles et des planchers bas, ainsi que l’installation de poêles biomasse. Ces exceptions permettent de maintenir un soutien minimal à la filière tout en limitant les dépenses publiques.
Des conséquences pour les ménages et les professionnels
Des rénovations plus coûteuses
La disparition de l’aide pour l’isolation des murs risque de freiner de nombreux projets. Ce type d’intervention, essentiel pour améliorer la performance thermique, représentait une solution accessible grâce à la subvention publique. Sans elle, le reste à charge s’annonce plus lourd pour les bénéficiaires.
Un impact économique sur le secteur du bâtiment
Les entreprises spécialisées, notamment dans l’isolation extérieure et les chaudières biomasse, redoutent une contraction de leur activité. La dépendance de certaines filières à MaPrimeRénov’ pourrait se traduire par une baisse significative de commandes et, à terme, une fragilisation de l’emploi local.
Les arguments avancés par le gouvernement
Un recentrage sur les rénovations d’ampleur
L’exécutif met en avant la nécessité de mieux cibler les fonds publics. L’objectif est de privilégier les rénovations globales, particulièrement dans les logements classés E, F ou G selon le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Ces chantiers devront répondre à des exigences précises de performance énergétique, avec des gains mesurables et des plafonds de dépenses adaptés.
Une maîtrise des finances publiques
Dans un contexte budgétaire contraint, ces ajustements répondent aussi à un impératif économique. Le gouvernement affirme vouloir éviter l’éparpillement des aides et concentrer les efforts sur les actions jugées les plus efficaces en matière de transition énergétique.
Quelles alternatives pour les propriétaires ?
Pour ceux qui souhaitent encore bénéficier des aides, la solution reste d’engager les démarches avant la fin 2025. Par la suite, il faudra envisager des parcours de rénovation plus globaux ou recourir à des dispositifs complémentaires comme les certificats d’économies d’énergie (CEE) ou certaines subventions locales. Ces alternatives, bien que souvent moins généreuses, devraient permettre de continuer à soutenir des projets de rénovation énergétique malgré la disparition de MaPrimeRénov’ sur certains postes.
Ces dispositions sont fortement critiquées par les organisations syndicales professionnelles (FFB, CAPEB) ou de promotion des travaux et équipements ou produits (Propellet) concernées.