L'arrosage de notre potager de 100 m2, avec l'eau de la ville, nous coûte cher et nous ne trouvons pas ça écologique. Nous envisageons donc d'acheter un récupérateur d'eau de pluie de 300 litres, adossé à l'arrière de notre maison, près d'une descente de gouttière. Est-ce une bonne solution? Ce volume sera-t-il suffisant?
Églantine
La réponse de Christian PESSEY sur les récupérateurs d'eau de pluie
L'intérêt des récupérateurs
C'est toujours une bonne idée que de chercher à abaisser la consommation d'eau pour le jardin, et tout spécialement l'eau de la ville qui constitue un gaspillage d'eau potable. Le principe du récupérateur d'eau de pluie est lui aussi une bonne idée en soi. Mais ce principe se heurte à un certain nombre d'inconvénients :
• le réservoir se remplit principalement lors des saisons humides (automne et printemps) ;
• le réservoir se vide le plus pendant la saison chaude (de juin à septembre), donc quand il pleut le moins, voire pas du tout et quand la température est la plus chaude, voire pendant la canicule. Le réservoir se trouve donc rapidement à sec.
Quels besoins en eau ?
C'est une notion très difficile à déterminer, car elle dépend de nombreux critères et variantes :
• le climat et l'ensoleillement
• l'exposition
• la nature du sol
• les légumes cultivés.
On ne peut donc s'est tenir qu'à des moyennes, en l'occurrence 3 à 5 l/m2, tous les 2 à 3 jours, mais une jauge qui peut être multipliée par 4 sous canicule. On comprendra facilement qu'en période estivale une réserve de 300 litres pour in jardin de 100 m2 sera très vite épuisée. En d'autres termes, c'est quand on en a le plus besoin qu'une réserve d'eau de pluie fera défaut.
Quantité d'eau stockée
La solution n'est donc pas dans un réservoir de quelques centaines de litres, mais de... une citerne de plusieurs milliers de litres. Quand on abandonne le chauffage au fioul, l'utilisation de la cuve (généralement d'une contenance de 3000 litres, après rinçage et si possible chemisage intérieure sera la seule bonne solution. Il en coutera quelques milliers d'euros, auxquels il faudra ajouter un système de gestion de l'eau, qui pourra servir pour l'arrosage du jardin, mais aussi des besoins d'eau non-sanitaire de la maison (lavage du sol, du linge, de la voiture, les WC),