Informer son assureur avant le début des travaux
Avant d’entamer des travaux, même mineurs, le premier réflexe à adopter est de prévenir votre assureur. Pourquoi ? Parce que toute modification apportée à votre logement peut avoir un impact sur votre contrat d’assurance habitation. Que vous soyez propriétaire ou locataire, cela permet d’actualiser la valeur de votre bien, de vérifier les garanties existantes, et de vous assurer que les risques liés aux travaux sont bien couverts.
Certains travaux peuvent augmenter la valeur de votre habitation (extension, rénovation complète, aménagement des combles, etc.). Si vous ne mettez pas à jour votre contrat, vous risquez une indemnisation partielle en cas de sinistre, car l’assureur tiendra compte de la valeur initiale déclarée.
L'assureur pourra aussi vous proposer une extension de garantie temporaire ou un avenant pour couvrir les risques supplémentaires. Par exemple, si vous engagez des travaux lourds comme l’abattage de murs porteurs ou des modifications structurelles, les garanties classiques ne suffisent plus, d’où l’intérêt de discuter en amont avec votre compagnie d’assurance.
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Distinguer les types de travaux à assurer
Tous les travaux ne se ressemblent pas, et tous ne sont pas couverts de la même manière par une assurance habitation. Il est donc primordial pour vous de comprendre les distinctions entre les types de travaux pour savoir si votre contrat suffit ou si vous devez souscrire des garanties supplémentaires.
On distingue généralement :
- les petits travaux d’aménagement intérieur (peinture, carrelage, changement de meubles ou d’équipements) : ils ne nécessitent pas de garanties supplémentaires s’ils n’affectent pas la structure du bâtiment ;
- les travaux lourds ou structurels (réfection de toiture, extension, démolition, changement de charpente ou modification des fondations) : ceux-ci impliquent des risques accrus (effondrement, dommages aux tiers…) et doivent absolument être signalés à l’assureur ;
- les travaux réalisés par des professionnels (entreprises, artisans) : dans ce cas, la responsabilité est partagée avec les intervenants, qui doivent eux-mêmes être assurés.
Plus les travaux sont importants, plus la couverture d’assurance doit être solide. Nous vous conseillons donc de faire une évaluation précise des travaux prévus avec votre assureur pour éviter toute zone grise.
Vérifier les garanties de son contrat habitation
Votre contrat d’assurance multirisque habitation (MRH) couvre-t-il les risques liés aux travaux ? La réponse dépend de l’étendue de vos garanties. Voici quelques points à vérifier dans votre contrat :
- la garantie dommages aux biens : elle couvre les dégâts matériels sur vos biens (meubles, électroménager, etc.) en cas d’incendie, d’inondation ou d’autres sinistres survenus pendant les travaux ;
- la garantie responsabilité civile : essentielle si vous réalisez les travaux vous-même. Elle vous couvre si vous causez des dommages à autrui (ex : un mur mitoyen endommagé, une fuite d’eau affectant l’appartement du dessous…) ;
- les exclusions de garantie : certains contrats excluent les dommages causés par des travaux structurels ou par l’utilisation d’engins spécifiques (marteaux-piqueurs, échafaudages…). Il est donc important de lire attentivement votre contrat et ses clauses ;
- la garantie vol ou vandalisme : utile si votre logement reste accessible ou ouvert pendant les travaux. Une porte non verrouillée ou un échafaudage accessible peuvent faciliter les intrusions.
Si vous constatez que certaines garanties manquent, demandez à votre assureur s’il est possible d’ajouter un avenant temporaire à votre contrat pour couvrir les risques pendant la durée des travaux.
Travailler avec des professionnels assurés
Si vous faites appel à des artisans ou des entreprises pour vos travaux, vérifiez qu’ils sont bien assurés.
Deux assurances sont indispensables :
- la responsabilité civile professionnelle : elle couvre les dommages causés à autrui pendant l’exécution des travaux ;
- la garantie décennale : obligatoire pour tous les travaux de gros œuvre, elle couvre les dommages compromettant la solidité du bâtiment ou rendant l’ouvrage impropre à sa destination pendant 10 ans après la réception des travaux.
Avant même de signer un devis, demandez une attestation d’assurance à chaque professionnel. Conservez précieusement ces documents, car en cas de litige ou de sinistre, ils vous seront très utiles pour activer les garanties.
Faites attention, car si l’un des artisans n’est pas correctement assuré et que des malfaçons apparaissent, vous pourriez avoir des difficultés à obtenir réparation. Dans le doute, privilégiez les professionnels référencés et bien établis.
Souscrire une assurance dommages-ouvrage pour les gros travaux
Si vous entreprenez des travaux de grande ampleur (construction, extension, rénovation lourde), vous êtes légalement tenu de souscrire une assurance dommages-ouvrage avant le début du chantier. Elle est obligatoire pour le maître d’ouvrage (le propriétaire commanditaire des travaux) et couvre les réparations nécessaires en cas de sinistre relevant de la garantie décennale.
Son avantage principal est qu’elle permet une indemnisation rapide, sans attendre qu’un tribunal statue sur les responsabilités. Elle prend ensuite en charge les recours contre les assureurs des professionnels impliqués.
Cette assurance couvre par exemple un effondrement du toit, des fissures importantes dans les murs ou encore des problèmes d’étanchéité graves.
Même si son coût peut représenter 1 à 3 % du montant total des travaux, elle reste une garantie précieuse, surtout pour les projets lourds ou les biens destinés à la revente.
Adapter les garanties après les travaux
Une fois les travaux terminés, il est important de mettre à jour votre contrat d’assurance habitation. Toute amélioration de votre logement (agrandissement, rénovation énergétique, aménagement d’une pièce supplémentaire…) peut en effet augmenter sa valeur assurée et modifier les risques à couvrir.
Pensez à :
- Informer votre assureur de la fin des travaux et lui fournir les éventuelles factures ou attestations des professionnels ;
- Revoir le montant de votre capital mobilier si vous avez ajouté du mobilier ou des équipements coûteux (cuisine équipée, salle de bain neuve…) ;
- Évaluer si votre formule actuelle est toujours adaptée ou si vous devez passer à un niveau de couverture supérieur.
Une mise à jour vous permettra d’être indemnisé correctement en cas de sinistre futur. C’est aussi l’occasion de renégocier votre contrat, d’en changer ou de regrouper vos assurances pour obtenir de meilleures conditions.
Avoir les bons réflexes en cas de sinistre pendant les travaux
Un dégât des eaux, un incendie, une chute d’un échafaudage… les accidents peuvent survenir pendant les travaux. Si cela arrive, la marche à suivre est la suivante : assurez votre sécurité et celle des personnes présentes, prenez des photos des dommages dès que possible, contactez votre assureur dans les 5 jours ouvrés (ou 2 jours pour un vol) pour déclarer le sinistre et remplissez une déclaration détaillée, avec circonstances, date, lieu, et estimation des dommages.
L’assureur pourra mandater un expert pour évaluer les dégâts. Selon les cas, il indemnisera directement, ou engagera une action contre l’assureur du professionnel responsable si sa responsabilité est prouvée.
Si vous avez bien préparé votre chantier, déclaré les travaux à l’avance, et vérifié les assurances des intervenants, vous maximisez vos chances d’être bien indemnisé.
Réaliser des travaux dans son logement est un beau projet, mais il ne faut pas négliger l’aspect assurantiel. Prévenir son assureur, adapter ses garanties, et vérifier les couvertures des professionnels sont autant de réflexes essentiels pour mener vos rénovations en toute sérénité.