Ce n’est pas une technique très appréciée des menuisiers professionnels, puisque les vis servent à renforcer un assemblage, ce qui est en principe inutile s’il est bien fait. Dans la pratique, le vissage est utile – il reste toujours plus solide qu’un clouage –, d’autant qu’il permet ensuite les démontages.
Les vis : accessoires d'assemblage
Les vis utilisées par le menuisier sont en acier doux, en cuivre, en laiton ou en fer, parfois en acier chromé ou en acier inoxydable. On distingue :
– les vis à tête fraisée ou plate qui restent apparentes et qui affleurent la surface du bois si l’on a pris la peine de fraiser le trou (elles peuvent même descendre légèrement sous la surface du bois, le trou étant ensuite bouché avec de la pâte à bois) ;
– les vis à tête ronde, ou goutte de suif, destinées à rester apparentes (et souvent associées à une rondelle en forme de cuvelage).
Les vis se différencient aussi par leur empreinte :
– la classique vis fendue (en net recul);
– les vis à empreintes cruciformes, considérées comme plus faciles à visser et à dévisser (il en existe une bonne dizaine, dont les plus connues sont la Philips, la Pozidriv et la Torx).
Les tournevis
Le tournevis est l'un des outils à mains de l'atelier. Il doit être adapté en taille et au niveau de son empreinte au type de vis utilisé. Cette adéquation constitue une garantie de qualité du travail : évitez, en particulier, de visser ou dévisser une vis cruciforme avec un tournevis pour vis fendue ; vous ne feriez qu’abîmer l’empreinte de la vis. On trouve sur le marché différents types de tournevis :
– le tournevis à lame fixe (de préférence à manche antidérapant) de taille adaptée à la vis (pour qu’il permette de développer un couple de serrage ou de desserrage adéquat) ;
– le tournevis à lames interchangeables (pratique car il permet de répondre rapidement aux exigences des nombreuses empreintes cruciformes), mais moins solide que celui à lame fixe ;
– le tournevis automatique dont la lame tourne (dans un sens ou dans l’autre) lorsqu’on pousse sur la lame. C’est un outil pratique mais d’une précision verticale relative ;
– le tournevis électrique à batterie, très commode mais à l’autonomie et à la puissance limitées ;
– l’option visseuse-dévisseuse sur la perceuse électrique, pratique mais encombrante pour les petites vis. Comme le tournevis à batterie, elle est associée à une panoplie d'embouts de toutes empreintes.
Les outils à main de votre atelier
L'outillage de l' atelier du bricoleur regorge aujourd'hui d'outils électroportatifs dont beaucoup sont parfaitement inutiles. Ils coûtent cher et font appel à des batteries qui ne durent souvent pas très longtemps et sont difficilement recyclables. On retrouve aujourd'hui le charme et l'intérêt des outils à main. Le bricoleur doit faire une sélection d’outils spécifiques, dont on redécouvre la qualité, le précision et l'utilité, qui lui permettra d’exécuter les divers travaux qui sont à sa portée. C’est la panoplie minimale pour obtenir un bon travail. Les outils doivent être de bonne qualité, car vous les utiliserez couramment. N'hésitez pas à y mettre le prix, car ils sont pour la plupart inusables. Avantage majeur des ces outils : ils ne consomment pas d'électricité, donc d'énergie. Ils sont donc... bas carbone !