Les mètres et les décamètres
• Pour la prise de mesure courante, on peut utiliser un mètre ou un double mètre à ruban. Les mètres (ou les doubles mètres) pliants en bois, en nylon ou en duralumin conviennent également.
• Pour les grandes longueurs, il existe des décamètres à ruban (qui ont remplacé les chaînes d’arpenteur). Un anneau placé à l’extrémité du ruban permet de tirer celui-ci pour le dérouler. La manivelle située sur le boîtier sert à l’enroulement. Les rubans sont plastifiés ou en acier trempé. Le mécanisme d’enroulement est escamotable. On trouve également des doubles décamètres.
• Pour les très grandes mesures, on utilise un ruban de 50 m de long placé dans un boîtier pourvu d’une grande manivelle d’enroulement. Avec un ruban d’une telle dimension, il est préférable que le boîtier soit isolé électriquement pour assurer la sécurité : en effet, il peut arriver que le ruban entre en contact avec des lignes électriques.
Les niveaux
Le maçon utilise un niveau à bulles qui doit pouvoir résister aux chocs, fréquents sur un chantier. On doit donc préférer le niveau métallique au niveau en bois (réservé à la menuiserie). Un bon niveau est réalisé en métal léger et indéformable ; la semelle doit être rectifiée, c’est-à-dire plane et droite.
Un niveau comporte deux ou trois fioles :
• une verticale,
• une horizontale
• et parfois une à 45°.
Il existe des niveaux d’une vingtaine de centimètres qui servent pour les petits travaux. Un niveau normal de maçon mesure en général de 40 à 60 cm de long.
• Pour vérifier la planéité de grandes surfaces, le niveau doit être posé ou fixé sur une longue règle de bois bien dressée. Les fioles sont antichocs et généralement fluorescentes pour faciliter la lecture.
• Pour la mise à niveau sur les grandes longueurs, on utilise un niveau à fioles. Il se compose de deux tubes incassables en matière plastique avec graduation (sur 12 cm environ). Ces tubes (ou fioles) sont reliés par un petit tuyau souple en matière plastique. On remplit l’ensemble avec un liquide teinté (par des pigments dissous dans l’eau), et on contrôle le niveau en vérifiant la hauteur de l’eau dans les fioles (principe des vases communicants). Ce niveau à fioles permet d’effectuer un traçage de sol (repérage de la hauteur du sol fini) avant le coulage d’une dalle de béton. Il est aussi utilisé pour la mise à niveau d’un terrain (la longueur du tuyau de jonction n’est pas limitée).
• Le niveau laser remplace aujourd'hui nombre de ces outils et notamment le niveau à fioles. Il permet des prises de niveau et de verticalité d'une grande précision. Il existe des lasers 4 lignes pour, par exemple, tracer l'emplacement d'une cloison.
L’équerre
• Une équerre métallique en acier poli (les branches doivent avoir 20 ou 30 cm de long) permet de tracer les lignes orthogonales.. Il faut veiller à la nettoyer après chaque utilisation, surtout si elle a été en contact avec du béton, pour prévenir tout risque de corrosion.
• Le niveau laser permet un traçage virtuel de verticalité et d'horizontalité simultanées.
La règle
Instrument très utile dans la construction, la règle de maçon est en métal léger ou en bois. Elle peut mesurer 2 ou 3 m. Elle doit être parfaitement droite. Elle sert à tracer sur tous les supports, mais aussi à dresser (c’est-à-dire à tirer une dalle à l’horizontale). Elle permet également de vérifier la planéité d’une surface : on la pose contre un mur et on vérifie qu’elle est jointive sur toute sa longueur. La règle sert en outre de support au niveau à bulles.
Le fil à plomb
Constitué d’un cordeau en nylon, d’un plomb et d’un rectangle d’écartement, le fil à plomb est utilisé en permanence dans presque tous les travaux de maçonnerie. Le rectangle d’écartement permet d’éloigner le cordeau du mur. En bas, le bord du plomb doit affleurer le mur. Il existe des fils à plomb qui comprennent un bobineau de rangement servant à enrouler le cordeau et à protéger le plomb (qui est le plus souvent en acier chromé).
Les cordeaux
Il existe deux sortes de cordeaux en maçonnerie :
• pour marquer le tracé d’une tranchée, le bord d’une allée maçonnée, etc., on utilise un rouleau de bonne ficelle de chanvre, que l’on fixe sur de petits piquets de bois ou de métal. Ce type de cordeau peut également servir à matérialiser une ligne (une horizontale, par exemple, pour permettre l’alignement de parpaings). On peut aussi prendre une ficelle en Nylon, plus résistante ;
• pour tracer, on utilise un cordeau traceur qui permet de marquer en bleu des lignes au sol ou sur un mur. Son principe de fonctionnement est simple : un cordeau enroulé dans un boîtier est imprégné de poudre de craie bleue. On le tend contre le mur, puis on le pince comme la corde d’un arc, afin qu’il claque contre le mur et y laisse sa trace. Un bon cordeau traceur doit être pourvu d’un boîtier étanche avec un débit de poudre régularisé. Il est muni d’un poussoir pour le blocage du cordeau et d’un dispositif d’accrochage. Un orifice à bouchon étanche permet de recharger le réservoir à poudre (la poudre de traçage est vendue séparément). Les cordeaux traceurs utilisés ont une longueur largement suffisante (15 ou 20 m).