La réponse de Christian PESSEY
Par "construire en brique", j'imagine que l'on vous parle de briques Monomur multialvéolaires, comme alternative au parpaing en béton. Ce dernier a la mérite de la simplicité et d'un coût moindre que celui de la brique Monomur. Sauf s'il s'agit de blocs (parpaings) rectifiés (c'est-à-dire calibrés avec précision), il demande moins de compétences techniques pour la construction. La brique Monomur présente l'avantage d'une meilleure isolation intrinsèque à épaisseur égale que le parpaing. Jusqu'à la réglementation thermique 2005, la brique Monomur de 37,5 cm d'épaisseur ne demandait aucune isolation rapportée. Ce n'était déjà plus le cas (sauf en 50 cm d'épaisseur) avec la RT 2012 et ce le sera encore moins avec la RE 2020. Les deux matériaux sont donc logés à la même enseigne : ils demandent une isolation rapportée, moins épaisse, certes, avec la Monomur qu'avec le parpaing.
Certains vantent le caractère plus "bioclimatique" de la terre cuite qui "respirerait" mieux que le béton. J'ai toujours émis des réserves sur le caractère "respirant" d'une construction dès lors qu'on applique sur les murs extérieurs un enduit de façade (par définition étanche à l'eau et à l'air), puis une membrane étanche à l'air et un isolant (à l'extérieur ou à l'extérieur) et un doublage en plaque de plâtre de parement intérieur... Il est clair que les défauts d'étanchéité à l'air et donc les ponts thermiques, sont moindres avec une brique Monomur du fait de la précision de construction permise par ce matériau via la technique d'assemblage par joints minces (néanmoins équivalente avec des parpaings rectifiés). À noter une plus grande propreté des chantiers qu'avec les parpaings en pose traditionnelle. Tout cela fait considérer la construction en brique Monomur comme plus "noble", mais aussi... plus chère.
À envisager : l'alternative du béton cellulaire (voir lien ci-dessous).